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Filmosaure | May 9, 2015

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Kingsman : Services secrets (2015)

Ben' Sieuw
  • On March 10, 2015
  • https://benhiscuriousworld.wordpress.com/

Review Overview

Note
5

Comestible

Sortie (France) : 18 février 2015

Comment rater une affiche aussi pop & pimpante et que celle de Kingsman au milieu des couloirs de métro tous plus monotones les uns que les autres? Un jeune effronté à casquette sur la gauche, un Colin Firth plus gentleman que jamais sur la droite et un Samuel L. Jackson au look de rappeur nineties au centre, le tout formant un ensemble déjanté sur fond blanc, entouré de foules de personnages secondaires aussi divers que variés. Ajoutez à cela des citations presse comparant le film à Bond et autres œuvres cultes, ce fut assez pour piquer ma curiosité. Après visionnage d’une bande-annonce explosive, je me laisse tenter par une séance IMAX au Pathé d’Ivry ; autant vous dire que le résultat fut mitigé.

Il faut dire j’ai été dans un premier temps assez emballé par cette histoire abracadabrante: une adaptation à nouveau tirée d’une bande-dessinée, un casting pour le moins prometteur et une mise en scène plutôt impressionnante auxquels on ajoute beaucoup d’originalité : Kingsman a, a priori, tout pour plaire. Entre le cliché outrancier et la violence décomplexée rappelant le génial Kick-Ass s’insuffle un rythme qui s’avérera soutenu tout du long. Aucun nuage à l’horizon? Si, peut-être bien. L’ambiance générale se met bien en place avec une première scène véritablement décalée ayant le mérite d’indiquer la couleur, celle-ci amène à une ellipse au style quelque réchauffé où le fils d’un individu tué durant son service auprès des mystérieux “Kingsman” devient un jeune homme perdu et sans avenir. Survient alors Colin Firth, dans la peau du plus courtois et ravageur des gentilshommes qui lui propose de passer des tests pour rejoindre l’organisation secrète (et en profite pour casser la tronche de toutes les brutasses du bar de la ville). À la suite de quoi, le film s’avère très éclectique : s’enchaîne tantôt des scènes de timide espionnage, tantôt de l’action pure et dure. Beaucoup d’initiatives sont prises par le cinéaste et il présente à tour de rôle de très bons pastiches de films cultes. Seulement voilà, il ne dispose que de 129 minutes et ne peut aller au bout de tout ce fourmillements d’idées, nous laissant sur la touche. Cette variété est à double tranchant : elle permet de rallier un grand public à la cause du film mais frustre dans le même temps, étant incapable d’aller au bout de chaque chose. Ainsi, certaines idées du film restent à l’état embryonnaire et on finit par se demander si elles ont vraiment leur place.

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De fait, tout semble mis au service secret du rire, de l’absurde et de la caricature. Colin Firth, de par sa certaine prestance et son identité immanquablement so british (L’importance d’être Constant, Le discours d’un roi…) finit ici par se parodier lui-même dans la peau d’un ‘Galahad’, aussi gentleman que les meilleurs personnages de Wilde, capable de trucider chaque obstacle se présentant devant sa route. Samuel L. Jackson, quant à lui, avec son terrible cheveu sur la langue, ridiculise le méchant mégalo : phobique de toute forme de violence et coiffé d’une casquette toujours mise de travers, il mord à pleine dents dans un Big Mac tandis qu’il parle de conquérir le monde. Et pourtant on sait Jackson très convainquant dans des rôles sérieux et ambivalents comme le personnage de ‘Nick Fury’, pour ne citer que celui-ci. On s’aperçoit très vite que chaque figure du film, aussi investie soit-elle, finit par connaître un retournement parodique, refusant toute forme de crédibilité quelconque. Michael Caine représente le grand patron trop absent aux quelques répliques ravageuses et Mark Strong un superbe ‘Merlin’, véritable cerveau des Kingsman. Quel que fut leur pragmatisme et leur professionnalisme en début d’intrigue, ces deux là finissent par, à leur tour, se révéler complètement décalés. Même le jeune héros, incarné avec réalisme par Taron Egerton, devient comme tous les autres, proportionnellement classe et grotesque. Quant à l’apparition de Mark Hamill (aka Luke Skywalker) il s’agit d’une simple anecdote au comic-book d’origine où le véritable Mark Hamill est kidnappé sur la première planche.

Les effets spéciaux et leur mise à l’écran restent tout de même une des forces du film. Au service d’un Matthew Vaughn plus outrancier que jamais, les explosions, les saignements, les coups de feu, les sauts, les cascades improbables, les pains dans la tronche s’enchaînent à la vitesse de l’éclair sous la forme d’une cadence effrénée. C’est propre, à la fois épuré et exhaustif et ça frappe là où ça fait mal. L’humour, bien que parfois assez facile et quelque peu avenant, marche tout aussi bien et vous assure quelque bonnes tranches de rigolade. Et pour ce qui est de la bande son, bien qu’un hommage à la cassette vidéo et à quelque grands classiques soit fait, on est très loin de la qualité d’un bon Gardiens de la Galaxie.

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Au fur et à mesure que la trame principale se met en place, on a peine à revenir de tant d’excès. De fait, bien que certaines approches soient plutôt judicieuses, l’ensemble s’avère finalement indigeste. Évidemment, quelques scènes sortent du lot, de par leur réalisation et leur originalité, mais il n’en reste pas moins que le désenchantement s’opère vite tant l’histoire devient bateau et semblable à ce qui nous a toujours été servit. Les stéréotypes se multiplient, tout autant que le degré de violence, jusqu’à atteindre des paroxysmes sans nom. Certains me disent que c’est ce qui sauve le film, et ils n’ont pas tort ; mais un bon film n’a nul besoin d’être sauvé. Kingsman assume tous ses choix cinématographiques, aussi crus et osés soient-ils, et joue le tout pour le tout. En définitive, la réaction globale des spectateurs en devient très clivée : les uns jubilent, les autres crissent des dents.

Cela me coûte de le dire, mais je fais hélas partie de la deuxième catégorie. J’avais vraiment adoré le travail de Matthew Vaughn sur Kick-Ass car l’univers entier (celui des super-héros) se conformait selon moi à cet excès permanent et cet humour potache. Ici, dans le monde des services secrets, la sauce ne prend pas, et finit même par tourner lorsque le taux d’hémoglobine et de vulgarité dépasse parfois ceux versés dans les autres films de Vaughn (je pense notamment à une scène, impressionnante de mise en scène mais navrante de massacre gratuit). On en ressort avec un sourire en coin, impressionné d’une telle insolence mais aussi avec une légère nausée, se demandant si ça ne serait pas trop pour un film que certains qualifient simplement de “politiquement incorrect”.

Synopsis

KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter  nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie ?

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