Mystic River (2003)
Review Overview
Note
10Clint, Sean, Tim et Kevin sont dans un bateau. Et quel bateau… Mystic River, récompensé par 2 Oscars, 2 Golden Globes et un César du Meilleur Film Etranger est LE film noir le plus abouti de Clint Eastwood (si ce n’est tout simplement son meilleur film…).
Là où Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal était une amorce au film de ce genre, baignant dans l’atmosphère moite et chaude de La Nouvelle Orléans, Mystic River est froid, austère et glaçant. Ça s’insinue, vous hypnotise et retourne l’esprit. Comme souvent dans ses films, Eastwood, par le biais de Dennis Lehane dont il adapte le roman, cherche à nous raconter une histoire avec un regard extérieur et aucun parti-pris. Il laisse le champ libre à ses personnages de s’exprimer et au spectateur de choisir son camp. L’action se déroule à Boston ainsi que le tournage du film lui-même, banlieue tranquille ou solidarité et famille sont les maître-mots. Cadre idéal où le vernis du communautarisme américain se craquelle pour dévoiler progressivement des personnages torturés, imparfaits et tous plus ou moins coupables à leur façon.
« Tu sais, parfois j’pense qu’on est monté tous les trois dans cette voiture, que tout ceci n’est qu’un rêve. »
Il était une fois, dans les rues de Boston, trois amis. L’un d’eux monte dans une voiture. Point de départ d’une histoire dont personne ne sortira indemne et où les dommages collatéraux n’arriveront que bien des années après l’enlèvement de Dave, par ces deux flics un peu louches… Plus que l’intrigue policière, ce sont d‘abord les relations humaines qui sont mises en avant, la façon dont chacun est façonné par le cours des événements et son passé. La réalisation, sobre et lente, installe une ambiance lourde et malsaine dont seul Clint a le secret. Le tout, porté par un trio d’acteurs incroyables dont les performances croisées se complètent parfaitement. Que dire de Sean Penn, bouleversant dans le rôle du mafieux repenti, endeuillé par le meurtre de sa fille et qui n’en finit pas de nous briser le cœur. Tim Robbins, fantôme prisonnier de son passé en père de famille que tout accuse, et Kevin Bacon, jeune policier charismatique dont la vie privée tombe en morceaux, malgré les apparences. Soutenu par des seconds rôles féminins tout aussi talentueux, Marcia Gay Harden et Laura Linney, et des enfants pas si innocents qui viendront boucler la boucle de l’éternel recommencement.
Car c’est bien d’apparences dont il s’agit, celles que les personnages montrent, et derrière, l’envers du décor de ces vies brisées. A l’image d’un reflet trouble renvoyé par la Mystic River, le film est une succession de portraits où chacun devient tour à tour, victime innocente et suspect et où personne n’est finalement tout blanc ou tout noir.
La famille, la communauté, les liens du sang et de l’amitié, l’honneur, le destin, la fatalité. Autant de thèmes et de profondeur dans un film si grand et si bouleversant qu’il vous coupe le souffle. Clint, notre maître à tous.
Synopsis :
Jimmy Markum, Dave Boyle et Sean Devine ont grandi ensemble dans les rues de Boston. Rien ne semblait devoir altérer le cours de leur amitié jusqu’au jour où Dave se fit enlever par un inconnu sous les yeux de ses amis. Leur complicité juvénile ne résista pas à un tel événement et leurs chemins se séparèrent inéluctablement.
Jimmy sombra pendant quelque temps dans la délinquance, Sean s’engagea dans la police, Dave se replia sur lui-même, se contenta de petits boulots et vécut durant plusieurs années avec sa mère avant d’épouser Celeste.
Une nouvelle tragédie rapproche soudain les trois hommes : Katie, la fille de Jimmy, est retrouvée morte au fond d’un fossé. Le père endeuillé ne rêve plus que d’une chose : se venger. Et Sean, affecté à l’enquête, croit connaître le coupable : Dave Boyle…
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Clint… une patte de velours incomparable <3
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When I finally got to watch Mystic River, I was mesmerized by the acting of the ensemble cast. I watched this movie twice, alone and again with my husband. The content of the movie is relevant in any time frame. Upon watching it the second time I noticed “small” things that tied the movie and its characters together. Forgiveness, no I would not classify any of the characters as forgiving. It is very clear that Dave probably never receive counseling for the unspeakable crime done to him as a boy, Jimmy never really let go of his “on edge nerve” and Sean remains the responsible friend but not afraid to face life’s messes. To watch a human drama unfold with such sad consequences and heavy retribution on one hand and little to no retribution on the other hand is a depiction that life is not always fair and some of us receive the bounty of life, while others get the smaller piece of pie.
This movie was well acted and well directed. I will never forget Sean Penn’s portrayal of Jimmy in this star ensemble cast.
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