Journal de Cannes 2013 – Jours 7 & 8
Il n’y a pas grand-chose à retenir de ma septième journée à Cannes si ce n’est que j’ai vu trois films et écrit une critique. Une bonne journée productive, donc, comme je ne parvenais plus, peu à peu, à en faire. Après la Villa Schweppes et ses 2 cocktails, j’ai dormi 4 heures, et enchaîné avec Behind the candelabra, le dernier Steven Soderbergh traitant de la relation tumultueuse entre le pianiste Liberace et son jeune protégé Scott. Juste ce qu’il me fallait de gayness à paillettes pour me réveiller.
Mon erreur a été de me contenter d’un Nespresso Force 2 et d’opter ensuite pour Les Salauds de Claire Denis, thriller soporifique extrêmement mal joué devant lequel j’ai unlock l’achievement “dormir devant un film à Cannes”. Le simplet mais touchant Grigris, oeuvre issue tout droit du Tchad, a complété ce triptyque hétéroclite.
A la sortie, on apprend que François Ozon (dont Jeune et jolie est en compétition au festival) prend toutes les femmes pour des putes. Bon.
Et là, c’est le drame
Je décide de me coucher “tôt” (1h du matin, donc), après avoir tout préparé pour ma journée du lendemain : dossier de presse Only God Forgives, feutre à dédicaces, écriteau “1 invitation Only God Forgives = 1 hug” et tutti quanti. Car nous sommes à la veille de la sortie du dernier Ryan Gosling, et nous ne savons toujours pas si celui-ci vient au Festival de Cannes cette année. Je décide de faire comme si.
Au huitième jour, après un accueil mitigé pour le très attendu Only God Forgives qui a même eu droit à quelques huées dans la salle, je fais le guet armée de mon feutre à dédicaces sur le passage présumé de l’équipe du film vers la conférence de presse. Le suspense demeurera jusqu’à la dernière seconde, et c’est avec déception que l’on apprend l’absence définitive de Ryan Gosling sur la Croisette, occupé sur son dernier tournage (en tant que réalisateur). Je meurs à l’intérieur Mon petit cœur meurtri se console un peu à la vue de Kristin Scott Thomas.
Au moins, ma journée sera moins mouvementée que prévu et j’aurai le temps d’aller voir 3 films (ça, c’est ce que je croyais encore à 11h du matin). J’en profite pour écrire la critique du film, puis faire un tour au magasin de souvenirs du Festival de Cannes et hypothéquer tous mes biens afin de m’acheter quelques goodies hors de prix.
Festivalière : niveau 2
Jusqu’ici, tout allait bien, et je m’en faisais encore la remarque le matin même : je ne me suis encore fait refouler d’aucune file d’attente parce que la salle serait comble avant qu’ils ne fassent entrer les accréditations jaunes. Je crois que j’avais bien choisi mes horaires. C’est ainsi que je rattrape La Grande Bellezza, mon troisième coup de cœur du festival (après Le Passé et Like father, like son). L’épuisement est d’ailleurs à présent tel que je lutte contre le sommeil devant chacun des films visionnés, même ceux que je trouve passionnants.
Pile lorsque je commence l’attente pour le dernier Kechiche, La vie d’Adèle (mais c’est quoi ce nouveau titre pourri ? C’était quoi le problème avec Le bleu est une couleur chaude ?), il recommence à pleuvoir. Fort. Je vais donc devoir attendre 1h30, dehors, en petite robe sous une pluie diluvienne. Mon voisin me propose d’attendre sous son parapluie et je lui en suis éternellement reconnaissante pour sa générosité.
1h30 plus tard, trempée, glacée, je me fais refouler, tout comme l’intégralité des badges jaunes et inférieurs, de l’entrée du film. Il n’y a plus de place.
Se faire refouler à l’entrée d’un film : check. Avec la pluie : ça compte double, jackpot, je passe au niveau suivant. Festivalière niveau 2.
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On retiendra qu’il faut, en fait, venir en tenue de plongée à ce festival 😀
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Passionné de cinéma, je lis de nombreuses chroniques sur le festival dont celles que tu publies sur ton blog ! Merci et bonne continuation !
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