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Filmosaure | September 25, 2015

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One Comment

Journal de Cannes 2013 – Jour 4

Stéphanie Valibouse

De petits frissons fiévreux de fatigue me parcourent l’échine depuis le début du film. Je suis dans une sorte de bienheureuse torpeur ensommeillée, à a séance de 8h30 pour Jimmy P. d’Arnaud Desplechin, qui n’est heureusement pas ennuyeux (pourtant, beaucoup de gens quittent leur siège ce matin) mais mes paupières tombent à intervalles réguliers. Je veux voir Grand Central ou Like father, like son dans la foulée mais je sais déjà que j’ai atteint mes limites et qu’il va me falloir un sursis de sommeil aujourd’hui.

Je rage de n’avoir plus de résistance au manque de sommeil. Certaines personnes tiennent sans problèmes avec 5h de sommeil par nuit dans les pattes, il m’en faut minimum 7 ou 8. Je suis d’autant plus dépitée que les deux films cités ci-dessus obtiennent des critiques dithyrambiques à leur sortie. Great. J’ai peut-être manqué la future Palme d’Or et le meilleur d’Un Certain Regard. Je me console en me disant que si c’est le cas, ils sortiront en salle à coup sûr. Mais bon, ce n’est pas pareil…

Je me rappelle avoir affirmé à de nombreuses reprises “si je ne tiens plus, je prends une journée et je me repose à la plage”.

Dehors, c’est le déluge et il fait 13°C. Et en outre, on me dit que Ryan Gosling ne descendra pas à Cannes cette année. JE. NON. GRBLGHXGH.

pissed-off dino

Ma tête quand je suis dehors ces jours-ci.

Le samedi de la lose

La pluie et le manque de sommeil ont donc raison de ma résistance mais aussi de mon calme. Je suis de plus en plus irritable et de moins en moins productive, d’où cette décision crève-coeur de rentrer chez moi à 13h pour y faire une sieste. Sans que nous nous concertions, mes colocataires, dans le même état que moi, ont eu la même idée.

cannes gros dodo

Une sieste de 3h plus tard (et encore, j’avais mis une alarme), j’apprends que les files d’attentes du week-end pour les films sont tellement chargées qu’il est quasi impossible pour des petites accréditations d’entrer, notamment pour le dernier Cohen, Inside Llewyn Davis. Sur Twitter, entre attente inutile sous la pluie et impossibilité de rentrer, tout le monde a l’air de passer un samedi globalement pourri. J’ai une pensée emplie de compassion pour les demoiselles gelées en robe de soirée et talons pour la montée des marches (enfin pas trop, parce que c’est la belle vie, quand même).

Raindrops keep fallin’ on my head

Le fameux thème de Butch Kassidy et le Kid semble décidé à être celui du 66ème Festival de Cannes. Il fait un temps à ne pas mettre un dino dehors. Pourtant, mes acolytes et moi-même prenons vaillamment un taxi qui mettra une heure à parcourir les 15 minutes habituelles nous séparant de la Croisette. C’est-à-dire autant de temps qu’à pied (mais au sec). En face du Palais Miramar, nous faisons la queue (encore) pour accéder à la soirée Orange Cinéday. Sous une pluie diluvienne, avec un seul parapluie et en tenues de soirée. Heureusement que l’attente est courte (toutes proportions gardées sous cette douche glacée).

A l’intérieur, l’ambiance est au beau fixe et le champagne généreux. Comme c’est ma première soirée à Cannes, j’y vais un peu fort sur celui-ci et remercierai le lendemain la personne en charge de le choisir car je n’ai pas eu la gueule de bois devant mon film du matin. On me dit que Sonia Roland (hein, qui ?) et Alban Lenoir (qui ça ?) sont ici. Étrangement sociable, je serre la main à ce dernier, mais bon, comme je ne sais pas qui c’est… Je loupe Adam Goldberg, invité d’honneur, le coloc’ dingue de Chandler au poisson rouge dans Friends. On danse, on mange des petits fours à l’aspect étrange, et on noue des cravates autour de nos têtes pour faire le Alain Chabat bourré (“Qu’est-ce qu’il y connaît aux femmes, Rick Hunter ?”). Excellente soirée au goût de trop peu qui se clôture à 2h seulement, tandis que mon café englouti à 22h30 fait encore effet.

petit four chelou

Ceci n’est pas une tomate farcie.

Je commence à me faire au rythme, je suis en pleine forme.

Comments

  1. Conclusion: il faut arrêter l’alcool, ne pas aller aux soirées et ne faire que voir les films, écrire, manger, dormir….
    Bon courage!

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