Time Out (2011)
Ma note : 7,5/10
Time Out est la dernière réalisation d’Andrew Niccol, qui n’en est pas à son coup d’essai malgré une notoriété assez relative. Pourtant, ses travaux incluent Lord of War, The Truman Show, et surtout, Bienvenue à Gattaca. Je dis surtout, non pas parce que ce film nous aura plus marqué que les deux autres, mais parce qu’il est la preuve que ce mec sait nous offrir de la qualité lorsqu’il s’agit de traiter de dystopie.
Tudududu ! Votre minute culture, en partenariat avec Wikipedia : “Une dystopie — ou contre-utopie — est un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur et contre l’avènement de laquelle l’auteur entend mettre en garde le lecteur.”
Synopsis : le temps, c’est de l’argent, et l’argent, c’est la vie (seriously)
Dans un futur proche, le temps de vie est devenu la monnaie de référence. A partir de l’age de 25 ans, les gens cessent de vieillir mais leur compteur défile. Les cafés se paient en minutes, les salaires en heures, et les riches jouent des dizaines d’années de vie au poker tandis que les habitants du ghetto survivent au jour le jour. Le monde est divisé en zones temporelles, séparant les plus fortunés devenus quasiment immortels, du reste de la population qui fait face aux prix de plus en plus élevés de la vie quotidienne… qui leur coûte la vie.
Will se voit offrir un siècle de vie par un inconnu las de son immortalité, et se retrouve accusé de meurtre alors qu’il découvre les véritables rouages d’un système inégal. Enlevant la fille d’un des plus riches banquiers de la planète, il se retrouve entraîné dans une course-poursuite impliquant notamment les Timekeepers, police de cette société corrompue.
Vite fait : pourquoi prendre le temps de le voir [no spoilers]
Bon, ok : le scénario tient sur une feuille de PQ, comme on dit, et les dialogues sont un peu niais, à la limite du Michael Bay parfois. Mais je me dois accorder un certain nombre de points qui m’ont personnellement plu :
- Je donne la moyenne, pour l’originalité du concept : il ne suffit pas de créer une dystopie, et il est vrai qu’il était difficile de trouver un nouveau créneau après une multitude d’oeuvres (écrites ou filmées) comme Le Meilleur des Mondes, Farenheit 451, 1984, Dark City, The Island, Equilibrium, Matrix, Demolition Man (… et des daubes ultimes comme Aeon Flux ou Ultraviolet) traitant de clonage, eugénisme, manipulations génétiques en tous genres, domination des machines, aseptisation de la société ou interdiction de ressentir une quelconque émotion. Time Out a le mérite d’etre au centre d’un concept original et extrêmement terrifiant. Lorsque les gens meurent faute d’argent, l’on s’en rend malheureusement moins compte que lorsqu’ils meurent… faute de temps. “For a few to be immortal, many must die” : le parallèle est cru, à l’heure du mouvement des Indignés et de la crise économique mondiale.
- Un point pour Cillian Murphy, qui décidément se bonifie avec l’age. Je n’y peux rien, j’ai un faible pour cet acteur et son physique très particulier depuis que je l’ai vu dégommer du zombie dans 28 jours plus tard, puis en Épouvantail psychopathe dans Batman Begins et enfin gosse de riche inexpressif et inutile dans Inception. Malgré mon adulation de Nolan je dois avouer que ces deux derniers rôles ne rendaient pas justice à Murphy et que le personnage du Timekeeper lui redonne enfin un peu de la classe qu’il mérite.
- Un point pour Amanda Seyfried. Oh Amanda. Jambe de gazelles, regard d’ange, lèvres à tomber. Pendant toute la durée du film, j’ai pensé “son maquillage forte tenue, ses tenues parfaites et ses talons de 12 cm de haut sont grave abusés mais BON DIEU ce que cette fille est mignonne”.
- Un demi-point d’encouragement pour Justin Timberlake : on dira ce qu’on voudra mais il ne s’en sort pas si mal dans ce genre de rôle. J’ai cru lire quelque part que s’il devait choisir une profession, il serait acteur (et non chanteur) ; espérons donc qu’il fasse les bons choix pour sa carrière (pas trop d’inquiétude pour lui, ça a l’air bien parti).
- Et pour finir, la mention sympathie du jury pour bon nombre d’acteurs que nous reconnaîtrons des séries The Big Bang Theory (Johnny Galecki, loser invétéré), Mad Men (Vincent Kartheiser, toujours aussi arriviste), Dr House (Olivia Wilde, ton amoureuse secrète), True Blood, The Mentalist, Chuck…
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Un concept intéressant, des personnages sympathiques (peut-être un peu stéréotypés parfois…), un ensemble qui tient la route et quelques touches d’humour, en résumé, j’ai passé un très bon moment devant ce film. (et puis, un plus pour Cillian Murphy !) Cependant, ce n’était pas tout à fait à la hauteur de “Bienvenue à Gattaca” ou “Equilibrium” qui m’ont marqués plus profondément. A voir tout de même pour le plaisir.
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seule erreur du film : justin
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