Asphalt Watches (2013)
Review Overview
Note
1Attention, Asphalt Watches est un film d’animation d’une heure trente, dessiné sur Paint et monté sur Flash. Un concept ? Sur le papier oui, mais en réalité c’est un vrai supplice.
Qu’est-il passé par la tête de ces deux réalisateurs au moment où ils ont décidé de raconter leur périple à travers le Canada sur le logiciel d’animation Flash ? La démarche est folle et intrigante à la base, et on se dit pourquoi pas. Le problème c’est que l’histoire racontée n’est ni passionnante, ni drôle (j’ai du décrocher un sourire, une fois), ni bien rythmée. Le film présente une galerie de personnages loufoques que les deux jeunes hommes rencontrent lors de leur voyage. Le tout entrecoupé de petits apartés musicaux, d’étranges morceaux hip-hop rendant hommage à ce que les deux personnages mangent sur la route. Ok, mais au bout de deux fois on a compris. Et on s’ennuie très vite. Du coup la forme n’arrange rien et relève presque du scandale.
Le plus étrange peut être est que ce concept paraîtrait pour le coup vraiment original et plairait sûrement s’il était diffusé sur le Web. Mais au cinéma, c’est une autre histoire, et on a plus l’impression de se faire arnaquer. Pour couronner le tout, il y a une quantité innombrables d’erreurs qui ne participent pas à redorer le blason. Un exemple, dans une scène l’un des personnages principal traverse la route… sous les lignes blanches. Un oubli de montage qu’on attribuera à la difficulté de monter un film entièrement sur Flash. Mais alors pourquoi le faire ? Je peux comprendre que les deux réalisateurs aient créé ça avec les moyens du bord, que ça part d’une bonne idée et que ça leur fera un très bon souvenir. Mais d’un point de vue cinématographique, ça n’est pas valable pour le spectateur.
Et pour finir, ce n’est peut être pas de leur faute, mais nous avons eu le droit à ce qu’on peut trouver de pire en terme de sous-titrages : décalés de plus d’une seconde par rapport à l’image, une faute toutes les deux phrases, et surtout, les phrases inversées à l’écran. C’est à dire qu’il fallait lire la ligne du bas avant celle du haut. Compliqué lorsque les dialogues s’enchaînent rapidement. Alors, au choix on se met à regarder de nombreuses fois sa montre, à faire la sieste comme mon voisin de droite, où à quitter la salle au bout de trente minutes comme celui assis devant moi.
Le seul point positif (si on doit en trouver) est peut-être le son, d’une très bonne qualité pour un film de ce genre, ainsi que la musique originale qui correspond bien à l’ambiance psychédélique de l’histoire. Il fallait bien ça pour capter l’attention des plus aguerris. Mais franchement, à quoi bon.
Synopsis :
Une histoire vraie fondée sur le voyage en autostop des deux cinéastes, Shayne Ehman et Seth Scriver. Aventures comiques et douloureuses de Bucktooth Cloud et Skeleton Hat durant leur périple transcanadien de l’année 2000.
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