The Dark Valley (2014)
Review Overview
Note
7A la fin du 19e siècle, un cow-boy s’aventure dans un village allemand, perdu dans la montagne, pour une raison mystérieuse. Adapté d’un best-seller de Thomas Willman (2010), Andreas Prochaska offre un spectacle visuellement somptueux, sans concession et aux frontières des genres.
Le premier atout (marketing) du film est Sam Riley, venu tourner en allemand un cavalier solitaire qui va passer un hiver dans cette contrée alpine. L’accueil est à l’image de l’environnement, glacial. Il sera hébergé dans une ferme en compagnie de Luzi (Paula Beer) et sa mère, (Carmen Gratl) veuve. Élevé en Amérique, par sa mère, allemande, qui lui a transmis sa langue maternelle, il commence par amadouer les habitants avec son appareil photo, ou un « miroir avec de la mémoire », comme ils l’appellent. Mais qu’est-il venu chercher dans cette vallée abandonnée, d’autant plus que tout sera bientôt recouvert de neige ? La certitude est qu’il va se confronter rapidement à la Famille Brenner, qui semble terroriser tous ses habitants.
Dès le début, la réalisation surprend, avec de la musique contemporaine et résolument pop, audacieux ! La scène d’ouverture laisse planer le mystère sur les pratiques de cette population et dès que Greiber arrive dans cette vallée austère, ses véritables motivations semblent bien sombres. Le point culminant de l’action semble tourner autour du prochain mariage de Luzi et les événements qu’il va déclencher.
Les jalons du scénario sont posés un à un, sur la première heure du film, qui se laisse admirer, tout en lenteur. Le piège va se refermer, lentement mais surement vers le dessein de Greiber. Une fois passé la surprise du lieu insolite de notre histoire, on découvre un hommage au genre, recyclant tous ses codes. Le héros « pose », les méchants grognent et sont dégoûtants à souhait, les femmes se taisent et pleurent.
Le rythme s’accélère et nous amène vers le dénouement, qui ne nous déçoit pas. Le sang, les armes, la tension viennent couronner la dernière demi-heure et la résolution de ce voyage. Il reste, un film, à la hauteur de ces ambitions, qui n’a pas à rougir de sa réalisation, mais un brin trop conservateur et pas assez réfléchi dans l’introspection des personnages, pour créer un véritable choc ou une surprise. Sa date de sortie en France ne devrait pas tarder à être fixée. Si vous aimez les westerns, vous pouvez miser sur The Dark Valley (Das Finstere Tal).
Synopsis
Un photographe débarque dans un village montagnard d’Europe centrale à la fin du 19e siècle, pour une raison mystérieuse, en rapport avec la domination locale de la famille Brenner.
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