World War Z (2013)
Review Overview
Note
7Au Panthéon des films post-apocalyptiques, World War Z, « adaptation » du livre de Max Brooks, a le mérite d’être un excellent divertissement, si l’on est prêt à passer sur les faiblesses, qui prennent parfois un peu trop de place…
Marc Forster, réalisateur du très décevant Quantum of Solace, se lance donc ici dans son premier blockbuster post-apocalyptique. A ceux qui attendraient (s’il en reste encore) une adaptation fidèle du roman de Max Brooks, ne vous y méprenez pas, les deux n’ont en commun que leur titre. Néanmoins, on pourra reconnaître au réalisateur novice, une volonté de livrer un récit-documentaire et de suivre Brad Pitt à travers le monde, à la façon d’un film itinérant.
Tout commence donc dans les rues de Philadelphie. Le temps de deux ou trois échanges de banalités et l’action est lancée. On comprend donc assez rapidement (trop ?) que le film ne nous laissera aucun répit. L’extrême rapidité du début laisse donc peu de place à la présentation des personnages, auxquels on aura, de fait, du mal à s’attacher. En résumé : Brad Pitt = ONU et Mireille Enos = femme de Brad Pitt. Celle-ci est d’ailleurs complètement laissée pour compte dans son rôle de mère dévouée et épouse se languissant de son cher mari (qui différe totalement d’ailleurs de son excellent rôle dans la série The Killing). Son point de vue et son action restent encore à déterminer. Il en va de même pour les personnages secondaires, qui n’ont jamais aussi bien portés leur nom. Tous ne sont en fait qu’un faire-valoir au cheminement de Brad Pitt, sous exploités et brouillons. La preuve en est par la très furtive apparition de Matthew Fox, victime collatérale d’un montage barbare, et le grand David Morse qui bénéficiera lui d’une ou deux lignes de dialogues.
La production du film ayant souffert de gros problèmes logistiques (tournage retardé, budget, désaccords sur le scénario…) le résultat final s’en ressent énormément. Le scénario, bien qu’assez crédible en soi, se retrouve maltraité par un réalisateur qui ne sait pas bien ou il veut aller et ce qu’il compte faire de son film. Cela devient de plus en plus évident, jusqu’à l’apothéose finale et une conclusion qui laissera plus d’un spectateur sur sa faim (le comble pour un film de zombies…). La fin du film ayant été retournée (à la demande de la société de production) et confiée à un réalisateur différent, l’issu était inévitable et l’on se retrouve avec une sensation évidente d’inachevé.
Mais là où certains décrivent un fiasco total, la tension permanente et la succession des scènes catastrophes offrent un divertissement indéniable. Le film est bourré de scènes spectaculaires où la maîtrise des effets spéciaux et le rendu sont absolument bluffants : la prise de Jérusalem ou l’accident d’avion entre autres. D’autres petits détails viendront également ravir les fans absolus du genre zombie : un doigt à qui il reste un peu de vie ou un coup de mâchoire sur une grille font toujours leur petit effet.
World War Z est plus tourné vers la tension que vers le gore » dixit Marc Forster. Le résultat est à la hauteur de ses espérances car point de sang et de chair fraîche ne vous attend. C’est là toute l’innovation du genre, car ici, tout est suggéré. Forster prend le parti de créer une atmosphère pesante, qui serait vite annihilée par une profusion d’organes internes. De fait, beaucoup d’aspects de l’histoire sont montrés du point de vue de Brad Pitt, comme par exemple la toute première transformation à laquelle il assiste et que l’on distingue à peine, derrière la foule paniquée. C’est également la seule fois (à ma connaissance) ou un film de zombies (il faut bien dire ce qui est) mentionne ouvertement le terme de « zombies ». Zombies qui sont donc des contaminés et qui font légèrement échos aux survoltés de chez Danny Boyle : mutation rapide, vélocité, cris au lieu de simple gémissements…
En définitive, World War Z est un très bon divertissement pendant les trois premiers quarts et qui, contre toute attente, se retrouve totalement anéanti par les dernières minutes du film. Une fin bâclée qui mettait pourtant en avant une solution efficace et sensée, qui aurait mérité plus de développement. On en ressort assez frustré et déçu tout en espérant très fort que les erreurs (et les réussites) du premier serviront à faire du deuxième volet déjà prévu, un très grand film.
Synopsis
Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos…
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J’ai trouvé le scénario bon, à ma surprise.
En revanche, les effets spéciaux sont pour moi immondes. Les mouvements des zombies lors de leurs déplacements rapides trahissent beaucoup trop les CGI, qui sont mal intégrés.-
Pareil, agréablement surprise. L’effet de masse zombies n’est pas très bien géré c’est vrai, mais ça accompagnait assez bien la fureur et l’invasion. J’avoue que c’est surtout là dessus que je me suis concentrée, surtout pendant la scène à Jérusalem. Mais c’est vrai que ça aurait mérité plus de soin…
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film vraiment impressionnant ! Ca commence doucement et après tout s’accélére ! sans doute le meilleur film de l’année 2013 !
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la bande annonce est à couper le souffle, j’espère que le film aussi est à sa hauteur,
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