X-Men : Apocalypse (2016)
Review Overview
Note
3Dernier né de la franchise mutante, X-Men Apocalypse s’applique lentement, mais sûrement à désosser tout ce que ses prédécesseurs avaient construit.
Malgré la grandiloquence de ses effets, X-Men Apocalypse est un film d’un immobilisme rare. Sixième volet (sans compter les deux parenthèses Wolverine) et troisième prequel, celui-ci souffre d’un cruel manque d’idées, signe d’une franchise qui commence sérieusement à s’essoufler. En première ligne, un scénario aussi profond qu’un bol, dont le grand méchant n’est finalement qu’un prétexte à une intrigue qui tourne en rond autour des éternels états d’âmes des personnages. Personnages par ailleurs beaucoup trop nombreux, qui donnent l’impression d’un gros fan service où personne ne trouve réellement sa place (hommage à l’Ange, dont l’utilité et le son de la voix restent encore à déterminer).
La caractérisation des personnages principaux n’évolue plus : Charles est toujours le Ghandi des mutants, prêchant la bonne parole à son ami Eric d’un épisode à l’autre, alors que celui-ci continue à vaciller entre bien et mal. Même combat pour Mystic, toujours tiraillée entre ses convictions et l’envie de faire le bien, sans vraiment y croire. Tous sont pollués par les intrigues transverses de personnages secondaires, qui n’apportent jamais rien au récit.
Niveau casting, Olivia Munn et sa combi violette (qui n’a rien à envier aux grandes heures du disco) et Oscar Isaac gagnent la palme du miscast, et semblent tous les deux se poser des questions sur leur présence dans le film. Ce dernier se distingue cependant pour avoir incarné l’un des grands méchants les plus ridicules de toute l’histoire du cinéma. Caricatural à tous les points de vue et pas effrayant pour un sou, ce n’est pas sa grosse voix ou son léger strabisme qui arrangeront nos affaires…
Visuellement, le film nous offre une explosion gratuite d’effets spéciaux qui atteint son paroxysme dans la scène finale, qui n’a que pour effet de nous donner le tournis, sans jamais servir les personnages ou le dénouement (mention spéciale pour le petit pull en cachemire mauve du Professeur Xavier). Du côté de la mise en scène, les discours solennels sur fond de musique héroïque se multiplient, toujours coupés brutalement au profit de la scène suivante, sans aucun rapport. Un méli-mélo de scénettes qui traduisent parfaitement ce vide scénaristique.
Reste l’alchimie évidente entre nos frères ennemis préférés, McAvoy et Fassbender, qui excellent chacun dans leur rôle, même si la sagesse de Xavier en devient parfois irritante. Mention spéciale pour Evan Peters, qui comme dans l’opus précédent, nous offre une séquence d’anthologie, sur laquelle nous ne révèlerons rien d’autre ici.
Conclusion ouverte de la trilogie des prequels, X-Men : Apocalypse se perd dans les méandres d’un scénario chancelant, pour une franchise qui n’a clairement plus grand-chose à offrir à son spectateur…
Synopsis :
Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l’humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale.
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