Green Room (2015)
Review Overview
Note
9Après le thriller Blue Ruin, Jeremy Saulnier nous offre un teen movie glauque et savoureux, présenté au Festival de Deauville et à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2015.
Echoués au milieu de nulle part, un groupe de jeunes punks accepte de se refaire une santé financière en jouant un set dans une salle de concert infestée de néo-nazis. Avec un pitch très prometteur sur le papier, le risque eût été de tomber facilement dans la série B miteuse. Il n’en est rien, puisque Green Room livre un huis clos maîtrisé, survival efficace en terrain bou(s)eux. Teen movie horrifique qui ne bascule pas dans le simple slasher et aimant à ados, Jeremy Saulnier a bien appris sa leçon. Dans sa manière très habile d’allier horreur et sarcasme, il capte notre attention et parvient à pallier les quelques défauts encore présents.
On ne pourra s’empêcher de noter en effet quelques déséquilibres scénaristiques et un ensemble parfois un peu confus. Certaines idées restent en surface ou ne sont pas du tout exploités, comme par exemple les motivations des bourreaux, qui restent, à ce jour, encore assez obscures. Cependant, on pourra facilement argumenter sur un point de vue non omniscient et donc à la hauteur de notre petit groupe : n’en sachant pas beaucoup sur leur propre situation, nous n’en saurons pas plus nous-même.
De plus, même si le groupe est plutôt homogène, Anton Yelchin et Imogen Poots en tête, ils évoluent dans un espace difficile à appréhender, expliqué par une gestion de l’espace maladroite. Le comble pour un huis-clos. Passé cette légère gêne, le cadre est absolument parfait et raccord avec le pitch, punk, violet en méchamment crade. Plaisir des yeux.
Green Room est un film violent, sale et bourrin, mais plus maîtrisé qu’il n’y paraît et doté d’une véritable identité. Un plaisir certain, malgré quelques minces défauts.
Synopsis :
Au terme d’une tournée désastreuse, le groupe de punk rock The Ain’t Rights accepte au pied levé de donner un dernier concert au fin fond de l’Oregon… pour finalement se retrouver à la merci d’un gang de skinheads particulièrement violents. Alors qu’ils retournent backstage après leur set, les membres du groupe tombent sur un cadavre encore chaud et deviennent alors la cible du patron du club et de ses sbires, plus que jamais déterminés à éliminer tout témoin gênant…
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