Les Boxtrolls (2014)
Review Overview
Note
7Après le poétique Coraline et le fadasse L’étrange Pouvoir de Norman, les studios Laïka, spécialisés dans l’animation en Stop Motion (à la Wallace et Gromit), reviennent avec Les Boxtrolls. Une histoire attachante, entraînante, et avec un univers particulièrement travaillé qui plaira à tous les publics.
Les Boxtrolls, ce sont de petits monstres bleus, sorte de mélange entre les minions de Moi, Moche et Méchant et E.T. L’extraterrestre, qui vivent dans les souterrains. La nuit ils remontent à la surface pour voler ce qu’ils trouvent dans la rue, et kidnappent même des enfants. Du moins c’est ce que les êtres humains vivant à Cheesebridge, la ville tout en hauteurs où se déroule cette histoire, croient et nous font croire. Mais on se rend vite compte que ces petites bêtes ne feraient pas de mal à une mouche et ne font que récupérer des objets jetés à la poubelle par les humains, en plus d’être des constructeurs hors-pairs. Seulement, un enfant nommé Oeuf, qu’ils ont soi-disant kidnappé alors qu’il n’était qu’un bébé, vit et grandit avec eux. C’est la présence de cet enfant au sein des Boxtrolls qui va entraîner de nombreux bouleversements.
Le film démarre très rapidement. En à peine une minute, le décor est planté. Archibald Trappenard, un homme rond à l’allure à la fois inquiétante et ridicule, a pour mission d’éradiquer jusqu’au dernier Boxtrolls, ces terreurs. Cela lui permettrait de réaliser son rêve : porter un chapeau blanc, signe de distinction suprême à Cheesebridge, afin d’accéder à la table du Seigneur Portley-Rind, roi de la ville, et déguster du fromage à ses côtés.
La qualité principale des Boxtrolls est qu’il peut toucher absolument tous les publics. Car si l’histoire est peut-être parfois un peu calibrée pour les plus jeunes, l’univers qu’il y a autour, cette ville oppressante, ces souterrains à la fois glauques et colorés, ces petits monstres horribles mais extrêmement attachants, ressemble à une sorte de décor de conte de fée dans les égouts. Les personnages sont extrêmement travaillés et identifiés, du héros à la fois courageux et naïf au plus discret des monstres bleus.
Dans Les Boxtrolls, tout n’est qu’une question d’apparences et de dualités contraires. Archibald, méprisé par la population de Cheesebridge, est aussi une diva de la chanson adulée par le Seigneur Portley-Rind lorsqu’il se travestit (il est également obnubilé par le fromage, mais violemment allergique). Oeuf, le héros, est un être humain, mais persuadé d’être un Boxtroll… Une schizophrénie ambiante qui permet de brouiller intelligemment les pistes et de rendre l’histoire captivante. Ce sentiment est d’ailleurs personnifié par Mr Trout et Mr Pickles, deux valets un peu maladroits au service d’Archibald, qui ne sont jamais vraiment d’un bord ou d’un autre, et se demandent tout le long du film s’ils font le bien ou le mal.
Certaines scènes sont parfois très drôles et les séquences de courses poursuites sont un régal en animation Stop Motion (surtout en 3D). On plonge donc tête la première dans cette aventure efficace au sein d’un univers superbement travaillé. Dommage que la fin soit si rapide et prévisible, et que le film ait l’air d’avoir été raccourci d’une vingtaine de minutes. Mais on en ressort avec l’envie d’adopter un Boxtrolls, et ce n’était pas gagné.
Synopsis :
Les Boxtrolls sont une communauté souterraine de créatures excentriques qui portent des cartons recyclés comme les tortues leurs carapaces. Ils ont élevé depuis le berceau un petit humain orphelin Œuf, comme l’un des leurs, explorateur de décharge et collectionneur de détritus mécaniques. Ils deviennent soudainement la cible d’un infâme dératiseur Archibald Trappenard qui voit dans sa disposition à éradiquer les trolls son ticket d’entrée au sein de la bonne société de Cheesebridge
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