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Filmosaure | October 31, 2014

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Gone Girl (2014)

Chalisbury
  • On October 9, 2014
  • http://www.evablanchard.fr

Review Overview

Note
9

Repas de fête

Sortie (France) : 8 octobre 2014

Gone Girl est seulement le dixième film de David Fincher, mais une nouvelle partition dans la majestueuse symphonie cinématographique qu’il compose au fil des ans. Malgré quelques défauts, et un début un peu longuet, le film reste une œuvre magnifique, millimétrée et aboutie.

Le matin de leur cinquième anniversaire de mariage, Amy Dunne, la femme de Nick, disparaît subitement. L’attitude ambiguë de Nick en fera un suspect tout trouvé pour cette petite ville sans histoire du Missouri.

Gone Girl est l’adaptation du best seller de Gillian Flynn du même nom, « Les Apparences » en version française. Et c’est bien de ça dont il s’agit ici principalement, d’apparences. Partant d’un postulat assez commun et déjà vu, l’histoire devient de plus en plus complexe et l’échiquier prend forme, sans que l’on voit arriver le prochain coup. Ce serait en effet mal connaître Fincher que le voir adapter une histoire digne d’un téléfilm du dimanche…

gone girl

Mais au-delà du simple thriller, Gone Girl est avant tout une chronique sociale sur le mariage, le temps qui passe, la routine, l’ennui et le désamour. C’est surtout l’histoire d’un couple et du chemin qu’ils parcourent à deux, faisant face aux aléas de la vie, d’une Amérique en récession et des changements et concessions inévitables auxquels ils ne s’attendaient pas.

David Fincher se plaît à disséquer les travers de ce couple, au travers de deux acteurs qui se complètent et se révèlent, et trouvent eux deux l’un des (si ce n’est « le ») rôles de leur vie. Rosamund Pike est Amy, beauté glaciale et en même temps accessible, au visage si lisse mais au caractère si complexe. Si l’on a pu reprocher à Fincher l’étrange choix de Ben Affleck dans le rôle de Nick, on ne peut que se rendre compte une fois de plus de son instinct ; Affleck est parfait dans le rôle du mari, tiraillé entre l’envie de paraître aimable et avenant, et le devoir de satisfaire les foules en jouant l’homme meurtri et désespéré. La polyvalence des deux personnages et leurs multiples facettes font toute la force du film et de son intrigue, et l’on prend un malin plaisir à les aimer et les détester à la fois. Jamais cantonné à un seul rôle, ils sont à l’image de tous les personnages des films de Fincher, ni blancs, ni noirs mais plutôt teintés de gris parsemés de quelques fissures…

gone girl fincher

Gone Girl traite également de la relation que l’on entretient avec les médias, cette fascination et la façon dont un fait divers se transforme en véritable phénomène national. La télévision, la presse, les réseaux sociaux, autant d’armes de destruction massive qui font et défont une vie et mènent l’enquête au même titre que la police. Gone Girl est donc entre autres, une critique acerbe de la sur-médiatisation de la société. David Fincher livre certainement ici son film le plus subversif et engagé socialement.

Le film signe aussi les retrouvailles de Fincher avec Atticus Ross et Trent Reznor à la musique, pour une bande son moins musicale que d’habitude, mais toute aussi oppressante. Jeff Cronenweth, directeur de la photographie sur Fight Club, The Social Network et Millenium, est également de la partie, et avec lui, ce fameux filtre jaunâtre et ces jeux d’ombres et de lumières, qui créent une ambiance ouatée et poisseuse, englobant comme dans un étau la petite bourgade de North Carthage. Cependant, même si la patte Fincher est omniprésente, on se prend à regretter certains effets de mise en scène moins présents (zooms ou travellings) qui auraient rendu certaines scènes cruciales plus consistantes.

Gone Girl est un film à l’allure d’un classique hitchockien, qui aurait trempé ses pinceaux dans la noirceur fincherienne. Une chronique sociale complexe où l’on se plaît à gratter le vernis craquelé de la surface pour en découvrir toute la laideur et l’amertume cachées. Restreindre ce film au simple rang de thriller serait donc une erreur et l’on constate encore une fois que Fincher n’a rien perdu de sa superbe, bien au contraire…

Synopsis :

A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

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