Tokyo Tribe (2014)
Review Overview
Note
1Tokyo Tribe 2 est un “seinen manga” (à destination des jeunes hommes) dessiné et écrit par Santa Inoue. Sono Sion décide d’en réaliser l’adaptation sur grand écran et le présente à L’Etrange Festival 2014, où il est invité pour une carte blanche qui en a dérouté plus d’un. Son film aussi.
Je précise que je découvre Sono Sion avec Tokyo Tribe, avec curiosité, tant les cinéphiles ne tarissent pas l’éloges à son égard. Peut-être n’était-ce pas le meilleur choix, car je ne suis ni la cible, ni sensible à l’opera rap, aux arts martiaux, aux seins à l’air, aux histoires de « tailles », bref, à ce genre de film. Vous aurez compris la thématique est la seule ambition de ce film, le n’importe quoi !
L’histoire débute dans les rues d’un Tokyo futuriste et nous envoie de gangs en gangs, de chefs en chefs, sans que les buts soient clairement exposés. L’histoire en elle-même et donc les enjeux prennent du temps à se mettre en place, et les protagonistes à se distinguer.
L’excès est de tous les plans, de tous les personnages (l’affiche est véritablement à l’image du film). Il s’agit de se vider la tête pour la remplir de tout plein d’autres choses. Tourbillon sans fin et sans respiration, le film vous englouti sous ses tonnes de couleurs et d’effets dans tous les sens. Les détails sont dans les plans, dans tous les sens du terme. L’écran est plein, mais le fond est vide. Le divertissement pur et dur est ici assumé. Le tournage a dû se faire rapidement et avec des moyens limités, cela se voit et contribue certainement à l’impression générale.
Le mot « bordel » semble ici le plus adapté pour décrire le résultat. Première surprise, et je préfère prévenir, 90% des dialogues sont rappés, moitié en anglais, moitié en japonais. Les silences, le temps morts, n’existent pas, ça épuise, ça fatigue et ça devient très vite insupportable. Sur un écran d’ordinateur, ça devrait paraître plus accessible, mais dans une salle, on est au bord de l’apoplexie. Il semblerait que ce soit le but, trop dur pour moi.
Et il n’y a pas que les décors qui sont too much, les personnages aussi ! Chaque gang a sa petite particularité, son slogan et son uniforme, son « flow ». Au début, ça part dans tous les sens, et seuls deux gangs vont rester sur le devant de la scène pour la fin du film. On se perd, dans l’intrigue, dans l’histoire, et on a toujours aussi mal aux oreilles et aux yeux.
La réalisation extravagante est surprenante pour un film sans moyen, il manque l’explosion, le fond et le sang pour faire « vrai bling bling». J’en prends à témoin les deux chars d’assauts qui sillonnent les rues et ne mériteraient même pas de figurer dans la plus mauvaise des séries B, diffusées sur le câble. Ce film est imparfait, même dans son intention, et intrigue par sa seule existence. Tokyo Tribe est un ovni improbable sélectionné par mes soins, aussi étrange que cela puisse paraître.
Synopsis
Dans un Tokyo futuriste, les bandes de rappeurs s’affrontent dans un Tokyo post apocalyptique. Deux familles rivales s’affrontent.
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