Amazonia (2013)
Review Overview
Note
8Après avoir co-réalisé La Planète Blanche, Thierry Ragobert nous emmène cette fois-ci au cœur de la forêt amazonienne sur les traces d’un singe capucin livré à lui-même.
Au-delà du simple documentaire, Amazonia possède un réel scénario et de vrais acteurs, aussi poilus soient-ils. A l’image d’autres films documentaires emblématiques tels que Microcosmos, Océans, La Marche de l’Empereur, ou le plus romancé, L’Ours, le film s’adresse principalement aux amoureux des belles images, aux plus jeunes comme aux plus grands. Tourné en décors naturels et jamais en studio, il en aura fallu du temps aux équipes du film pour pouvoir nous offrir ce spectacle : 2 ans en pleine nature et autant de temps en post-production, sans compter la difficulté évidente d’un tournage avec des animaux, habitués à l’homme mais pas domestiqués. C’est cette patience et cette application dans les détails qui transparaissent à l’écran. L’immersion en pleine forêt est totale, telle que le spectateur aurait pu la ressentir à la place du capucin : les bruits, les animaux, les couleurs. Tant de choses hostiles, qui deviendront petit à petit familières, autant pour lui que pour nous. Des paysages éblouissants donc et une mise en scène soignée, là où Il Etait Une Forêt, sorti quasiment en même temps, n’est qu’une somme de travellings dans un film sans réel scénario.
De plus, même s’il est assez facile de décrocher devant un film dépourvu de dialogues, la bande son signée Bruno Coulais (déjà à l’œuvre sur Océans) identifie efficacement les scènes et le sentiment qu’elles doivent susciter chez le spectateur. C’est cette façon de procéder et de passer un message à travers la musique, qui rend le film très accessible chez son public principal, les plus jeunes. En effet, Amazonia est avant tout un film pour enfant, dont le héros, aussi mignon que crédule, va d’aventures en aventures à travers les méandres de cette forêt qu’il ne connait pas. Le fait est que l’aspect documentaire et contemplatif est plutôt mis de côté aux profits de la fiction. Assez perturbant au départ (pour un film qui méritait quand même largement plus de plans d’ensemble) on se prend au jeu et on suit les histoires de ce petit capucin avec plaisir. Même l’argument militant inévitable, est habilement inclus dans le fil narratif pour ne pas paraître sorti de nulle part et sensibiliser ainsi naturellement un plus jeune public.
Amazonia est donc un vrai régal pour les yeux, émouvant, drôle et une jolie bouffée d’air frais. A recommander aux plus aigris d’entre nous, à leurs enfants, à leurs chats, leurs chiens et leurs voisins. Et aux autres.
Synopsis
À la suite d’un accident d’avion, un jeune singe capucin né en captivité se retrouve brutalement seul et désemparé au cœur de la forêt amazonienne. Il va devoir apprendre à se protéger de la férocité implacable d’une nature toute puissante. Sans repères et confronté aux mille et un périls de l’immensité verte, il lui faudra s’adapter à cet univers inconnu, grouillant, foisonnant, souvent merveilleux mais aussi étrange et hostile. Héros d’une extraordinaire aventure qui lui fera affronter non seulement ses semblables mais aussi des prédateurs redoutables, des végétaux toxiques et l’Amazone en crue, il va entamer un long voyage qui lui permettra de découvrir enfin sa seule chance de survie : une place parmi les siens…
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Un vrai moment de poésie comme on en a régulièrement besoin pour se rappeler qu’au delà de nos quotidiens nez-dans-le-guidon, le monde est beau et ressourçant:)
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