Star Trek Into Darkness (2013)
Review Overview
Note
7J. J. Abrams continue son reboot de la franchise Star Trek avec une étonnante capacité à nous enthousiasmer malgré le risque encouru à s’attaquer à un monument de science-fiction adulé par des millions de fans.
Edit : Après avoir revu récemment les films Star Trek des années 80, j’ai monté ma note de 6/10 à 7/10. J’étais dans mon enfance une grande fan de Star Trek : The Original Series et Star Trek : The Next Generation et écris cette critique à la lumière de mes souvenirs.
Visuellement, Star Trek Into Darkness en jette sévèrement. Dès les premières images, c’est un véritable plaisir de se (re)plonger dans un univers qui, depuis les années 60, trouve le moyen de se renouveler régulièrement à l’aide des progrès technologiques offrant des effets spéciaux de plus en plus poussés. C’est donc un bonheur de pouvoir retrouver l’Enterprise et son équipage dont les aventures peuvent à présent faire l’objet d’un lâchage complet grâce au numérique. Le vaisseau est enfin traité à sa juste valeur – en tant que véritable mastodonte de l’espace – et les “nouveaux mondes étranges” échappent au look carton-pâte.
Non content d’être un délice visuel, le film se savoure également grâce à une bande-originale superbe, signée, comme pour le premier reboot en 2009, Michael Giacchino, qui s’inspire des génériques originaux que l’on a plaisir à reconnaître.
Star Trek Into Darkness conserve aussi un aspect kitsch qui n’est pas sans rappeler les films d’origine et pourrait provoquer chez le spectateur contemporain ou cynique quelques soupirs : coups de poings ridiculement bruyants, scènes d’émotion larmoyantes, prévisibilité de nombreux points de l’intrigue. Si ces point sont excusables sous prétexte d’un certain esprit à conserver, d’autres le sont moins comme des incohérences de comportements, des opportunités de références manquées, ou un personnage qui, gravement brûlé, ne semble souffrir que d’une légère rougeur oculaire.
Les personnages tendent également à nous agacer à certains moments malgré l’attachement que l’on ressent envers le quatuor de tête (Kirk, Spock, Uhura et McCoy). Malgré leurs disparités de caractères, la majorité d’entre eux a une propension à surjouer de manière équivalente dès lors qu’il faut s’opposer à l’autorité ou argumenter que les valeurs humaines priment sur le protocole. Une certaine rigidité en découle, et l’on regrette que les attitudes ne soient plus nuancées, puisque à part McCoy, tous semblent être casse-cou, fortes têtes, et ravagés d’émotions. Le pire étant la prestation d’Alice Eve, qui n’a pas la chance d’interpréter un protagoniste essentiel ou favori, et qui ne semble présente que pour relever les quotas de personnages féminins.
Mais dans l’univers de Star Trek selon J. J. Abrams, les femmes sont toutes magnifiques, les hommes ont tous une classe folle (même les méchants), à un point que l’on décide presque d’oublier qu’ils sont insupportables. C’est bas, mais ça fonctionnement terriblement bien. Et lorsque le dénouement se devine à des années-lumières et nous sommes soumis à une séquence émotion tire-larmes, nous nous laissons entraîner, presque malgré nous.
Car Star Trek Into Darkness demeure, malgré ses nombreux défauts, un petit plaisir coupable dont on aurait tort de se priver. Son action efficace et ses pointes d’humour un peu lourdes à offrir en pâture à notre neurone peu stimulé achèvent de faire du dernier J. J. Abrams un bon divertissement à savourer sans trop réfléchir.
Synopsis
Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos… Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive. Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.
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Je partage ton avis. L’énergie, la beauté visuelle et le rythme compensent un scénario un peu faiblard.
Je préfère le premier volet mais j’ai pris beaucoup de plaisir devant celui-ci.
Et Benedict, quelle classe et quel style!
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