Lincoln (2013)
Ma note : 6/10
Basé sur l’ouvrage historique Team of rivals par Doris Kearns Goodwin, Lincoln suit les derniers mois de la vie du Président qui est parvenu à abolir l’esclavage au sein des Etats-Unis d’Amérique.
Le film est actuellement nommé pour 12 Oscars, et Daniel Day-Lewis vient de remporter le Golden Globe du meilleur acteur.
SYNOPSIS
Les derniers mois tumultueux du mandat du 16e Président des États-Unis. Dans une nation déchirée par la guerre civile et secouée par le vent du changement, Abraham Lincoln met tout en œuvre pour résoudre le conflit, unifier le pays et abolir l’esclavage. Cet homme doté d’une détermination et d’un courage moral exceptionnels va devoir faire des choix qui bouleverseront le destin des générations à venir.
LA LEÇON DE SPIELBERG
Il faut reconnaître le talent du réalisateur. D’une thématique étriquée, chère à une seule nation, qui aurait pu se transformer en épreuve égocentrique sans émotion, il parvient à faire une belle leçon d’histoire aux personnages vivants.
Spielberg s’attarde sur le combat du 16ème Président des Etats-Unis pour faire adopter ce 13ème amendement à la Constitution par une Chambre des Représentants divisée ; un amendement censé éradiquer l’esclavage et ainsi stopper la Guerre de Sécession. Les actions de Lincoln avec son entourage politique au cours de cette période relèvent d’une stratégie quasi-militaire et d’un sens de la diplomatie extrêmement développé.
Daniel Day-Lewis (Le dernier des Mohicans, Gangs of New-York, There will be blood), qui n’est plus à présenter, porte sans conteste une grande partie de la qualité du film sur ses épaules, au travers d’une prestation exceptionnelle, pétrie d’authenticité. Il abrite et incarne l’essence d’un personnage entré dans la légende, lui conférant un timbre de voix particulier et se fondant dans ce que l’on sait de lui. Mais il n’est pas le seul : James Spader et David Strathairn s’imposent à l’écran, ombrageant complètement un Joseph Gordon-Levitt dépassé et affadi par ce casting d’exception ; et l’on se laisse porter par l’émotion à mesure que Tommy Lee Jones se dévoile.
Steven Spielberg sait ainsi gérer les plusieurs centaines d’hommes qui ont fait l’Histoire et choisir lesquels mettre en avant pour porter son récit sans nous perdre. Il nous immerge dans la vie publique et l’intimité familiale d’un homme aux responsabilités écrasantes, car cette aventure est avant tout humaine ; mais également dans une époque toute entière, grâce aux décors, costumes, et à une photographie sobre et sans faille.
Mais l’oeuvre, bien qu’impressionnante, est extrêmement longue et verbeuse, souffrant d’un rythme pénalisé par son sujet. L’éloquence des acteurs ne parvient tout juste à maintenir notre intérêt pour un épisode historique qui, malheureusement, risque de n’intéresser que peu de spectateurs français (ce qui est fort dommage), et manque cruellement d’action. L’autre risque est que les amateur du genre se focalisent plus sur la véracité historique des faits que leur interprétation.
Il est pourtant d’autant plus impressionnant que Spielberg ait réussi à transcender en parti l’ennui considérable ressenti devant ce biopic grâce à ses nombreuses qualités. Lincoln est à recommander aux amateurs d’histoire férus de détails, de discours persuasifs et de stratégie verbale.
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Bonjour, je n’ai pas encore rédigé de billet car j’ai du mal à parler de ce film qui a des qualités comme les scènes avec les parlementaires et toutes les tractations pour aboutir au vote du 13ème amendemant mais le reste est en trop (selon moi). Le début du film avec la séquence “interview” de deux soldats noirs par Lincoln tombe comme un cheveu sur la soupe. sans parler des scènes entre Lincoln et sa femme: pas très intéressante. Bonne journée.
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J’ai beau être un féru d’histoire et de politique américaine, Lincoln de Spielberg est un biopic sans saveur et souffre d’une réalisation beaucoup trop académique, d’une longueur interminable et d’un ennui profond. Seuls Daniel Day-Lewis et Tommy Lee Jones sauvent le film avec leurs numéros d’acteurs. Les débats politiques sont pauvres et tellement clichés que n’importe quel épisode de l’excellente série The West Wing sur la politique américaine est mieux écrit et réalisé et plus intéressant.
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