Damages (2007 – 2012)
Ma note : 9/10
J’ai décidé de consacrer ce tout premier article à une série qui s’est achevée l’année dernière, et qui m’a littéralement scotchée du début à la fin. J’ai nommé : Damages. Créée en 2007 par Zelman et Kessler, quatuor de scénaristes ayant notamment travaillé pour The Shield ou New-York Unité Spéciale, celle-ci se divise en 5 saisons de 12 épisodes d’une soixantaine de minutes environ. En tant qu’experts de la dramaturgie et du genre policier, ses auteurs sont brillamment parvenus à donner naissance à ce que je considère aujourd’hui comme un véritable modèle du genre, aussi abouti qu’addictif.
SYNOPSIS
Commençons par le scénario. Une histoire initiale somme toute assez classique. Deux personnages principaux, en l’occurrence ici, deux femmes. L’une, Patty Hewes (Glenn Close), brillante avocate d’une soixantaine d’années, détentrice de l’un des plus prestigieux cabinets d’avocats de New-York, et qui a su se faire un nom et une réputation de dame de fer en faisant tomber des hommes de pouvoir plus redoutés et véreux les uns que les autres. L’autre, Ellen Parsons (Rose Byrne), jeune et ambitieuse procureur, recrutée dans un premier temps par Patty Hewes uniquement dans le but de l’aider sur son affaire en cours – à son insu bien sûr – et qui s’avèrera finalement plus utile qu’elle ne le pensait. Seulement voilà, à leur lutte qui les oppose à Arthur Frobisher – le grand méchant de la première saison – va se greffer un terrible secret qui unira tragiquement les deux femmes pour toujours. Les premières images nous mettent d’ailleurs directement dans ce bain oppressant à travers un flashforward dans lequel Ellen sort d’un ascenseur totalement déboussolée et en sang.
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UN SCÉNARIO BIEN FICELÉ
Autour de ces cinq années d’existence va donc graviter une relation plus que complexe et perverse entre ces deux femmes que tout semble opposer, et qui constitue sans nul doute le premier point fort de Damages. Entre répulsion et dépendance, haine et affection, sincérité et manipulation, vérité et mensonge, admiration et mépris… autant de sentiments plus ambivalents qui rythment ce duel acharné et plongent le public dans un questionnement perpétuel quasi obsédant. Cerise sur le gâteau, ce joli présent se retrouve enveloppé d’un emballage conçu avec la plus grande minutie : une affaire passionnante pour chaque saison, lesquelles sont jonchées de rebondissements à couper le souffle, et qui ne manqueront pas de tenir le spectateur en haleine jusqu’à la dernière seconde.
UNE MISE EN SCÈNE CAPTIVANTE
Le second point fort de Damages est attribué à… sa mise en scène! Quoi de mieux pour ajouter encore plus de suspense à cette histoire que d’entrecouper l’action présente de prolepses récurrents nous offrant des bribes d’informations sur un événement à venir des plus cruciaux. Grâce à ce procédé, le public pourra reconstituer le puzzle pour tenter de découvrir la vérité, et ainsi obtenir les réponses à des questions qu’il se sera posées dès le début de chaque saison. Certains seront peut être agacés par son aspect répétitif pouvant remettre en question son utilité. En ce qui me concerne, je trouve la mécanique judicieusement progressive et efficace.
UN CASTING DE CHOIX
Le dernier point fort – pour ne pas dire LE point fort – de cette série réside dans la justesse de son casting. Que dire… Que dire si ce n’est qu’on effleure la perfection. Glenn Close est tout simplement magistrale et crédible en dans son rôle de brillante avocate diabolique au cœur de pierre, sans foi ni loi – un comble me direz-vous – et qui est prête à tout pour arriver à ses fins. Quant à Rose Byrne, ne vous fiez surtout pas aux apparences. Derrière cette douceur et cette fragilité se cache un roc doté d’un charisme et d’une détermination qui en fera pâlir plus d’un(e). A noté également l’intelligence du choix des acteurs secondaires qui ne déméritent pas, loin de là.
Vous l’aurez compris, avec son pack scénaristique 2 en 1, ses rebondissements à gogo, sa mise en scène hachurée, son suspense haletant et son casting exceptionnel, Damages nous offre un effet Kiss Cool qui se prolongera au-delà même de sa durée de vie. Pour ma part, je dois avouer avoir rarement été aussi captivée par une série. C’est pourquoi je ne peux que la recommander chaudement aux retardataires tels que je l’ai moi-même été.
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Merci pour cet article. Je suis tout à fait d’accord,c’est une des meilleures séries de la décennie.
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Je n’ai pas vu la série mais j’avais cru comprendre que la série perdait en qualité (comme ça arrive souvent) dans les dernières saisons. Tu approuves ?
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