Rubber (2010)
Ma note : 6/10
Rubber, présenté au festival de Cannes 2010, aura beaucoup fait parler grâce à son concept complètement loufoque. Son réalisateur, Quentin Dupieux, est également connu sous le nom d’artiste Mr. Oizo. Oui, ça te dit quelque chose.
Synopsis
Un pneu se réveille et découvre qu’il a la capacité de tuer par télékinésie. Plus rien ne l’arrête dans sa course meurtrière, jusqu’à ce qu’il développe une étrange obsession pour une belle jeune femme… De son côté, la police enquête.
L’apologie du “no reason”
Quentin Dupieux n’en est pas à son coup d’essai en matière d’humour ou de loufoque : vous vous rappellerez peut-être notamment du fameux clip d’électro de Mr. Oizo, Flat Beat :
(Ahlala ça me fait retomber en enfance tout ça)
Il avoue lui-même que ses réalisations s’inspirent d’un WTF général : du grand n’importe quoi, en gros. Une ligne directrice qui aide à mieux cerner le personnage et la genèse de films comme Rubber, son troisième long-métrage. Celui-ci peut paraître comme un énorme délire de Dupieux, une private joke auto-destinée ; mais l’on ne pourra que se surprendre à sourire devant l’absurdité de certaines scènes et du concept tout entier.
Parmi tous ces éléments n’ayant aucune raison d’exister, l’on notera une mise en abyme même du film, faisant participer le spectateur malgré lui. Parmi les interprétations possibles du scénario, l’on pourra se pencher sur un aspect sociologique (la montée en escalade d’une violence injuste et non justifiée), psychologique (un sociopathe aurait-il la maturité émotionnelle d’un pneu ?) ou encore économique / écologique (les affres de la société de consommation, rejetant un vieux pneu au bord d’une route… ET SES CONSÉQUENCES MEURTRIÈRES MOUHAHA).
Intéressant donc, mais un peu surfait ; un court-métrage eût été bien suffisant car l’on s’ennuie parfois ; en faire un film entier relève quelque peu de l’onanisme sur ce principe de “no reason”. A voir une fois dans sa vie.
P.S. : le pneu a un nom. Il s’appelle Robert. Oui oui.
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Perso, on aurait meme mis 8/10 tellement le coté “No Reason” est bien développé.
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Pour ma part, j’aurais même mis 9 tellement l’absurde est maîtrisé. Et le prochain film de Dupieux, Wrong, s’annonce tout aussi bien.
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J’avoue m’être bien marré. Tout est excusable par “Auncune raison” ! Une belle philosophie. 7,5/10
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