Drive (2011)
Ma note : 9/10
Drive, petite perle portée aux nues par la critique, lauréat du Prix de la Mise en Scène à Cannes, révèle son réalisateur Nicolas Winding Refn ainsi que l’acteur Ryan Gosling au grand public. Pourtant, tous deux n’en sont pas à leur coup d’essai : le premier nous avait déjà offert Bronson, raisonnablement apprécié lors de sa sortie en 2009, et le second a notamment été remarqué en 2004 dans le très beau film The Notebook.
Mais voilà. Parfois, un film fait des étincelles et bouleverse une carrière ; et n’en déplaise aux deux autres films portant Ryan Gosling à l’affiche en ce moment (Crazy, Stupid, Love et Les marches du pouvoir), Drive a le potentiel du film culte.
Synopsis (sans spoilers) qui reflète que dalle et ne fait pas rêver
Garagiste taciturne et cascadeur sans histoires pour le cinéma en journée, il se métamorphose la nuit en taxi pour mafieux : c’est un as du volant. Lorsqu’un casse tourne mal et en vient à menacer la femme qu’il aime, notre héros est forcé de s’adonner aux représailles, coûte que coûte.
Tout en contrastes
Quelques détracteurs se font entendre, et pas des moindres. Drive, on adore ou on déteste. Ah bon, on déteste ? J’ai été faire un tour sur quelques sites référents en matière de cinéma pour voir un peu ce qui s’y disait de ce point de vue. J’ai noté trois critiques majeures venant des spectateurs :
- C’est lent, il ne se passe rien. Où sont les courses-poursuites ?
- Ryan Gosling a la conversation et les expressions d’une carpe en deuil.
- C’est trop violent.
80’s are not dead
Personnellement, j’ai furieusement pensé aux années 80, début des années 90 pendant toute la durée du film. Cette typo rose fluo kitsch, cette bande originale envoûtante aux accents d’électro (la BO est un bijou) qui nous fait plonger dans l’atmosphère particulière de ce Los Angeles différent, et certains autres détails comme les vêtements du héros (Ryan, c’est quoi cette vieille veste matelassée ? et la veste en jean par dessus un jean ? non, ça ne va pas être possible mec.)
Certains y voient un hommage à l’influence du réalisateur Michael Mann, d’autres, au Samurai de Melville.
Il en ressort quelque chose d’extrêmement nostalgique et rêveur. Drive en est presque un ovni cinématographique, une bouffée d’oxygène dans un paysage redondant usant des même mécanismes rouillés.
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J’avoue que la bande-annonce est fortement trompeuse, mais quelle maîtrise de réalisation ! Pour moi, Drive est l’un des meilleurs films de 2011 et je lève mon carton en lui accordant un joli 8,5/10
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Je reviens sur les critiques des spectateurs :
“C’est lent, il ne se passe rien. Où sont les courses-poursuites ?
Ryan Gosling a la conversation et les expressions d’une carpe en deuil.
C’est trop violent.”ce qui est drôle, c’est que c’est exactement dans l’ordre du film.
début lent, presque soporifique, accentué par le non-dialogue de Ryan Gosling, puis le personnage se révèle et le film devient “trop violent”.Personnellement, j’ai vu le film en deux fois… Une première fois où ça a coupé avant l’action… j’aurai pu m’arrêter la car la lenteur trompait l’idée du film…mais… un petit quelque chose, surement la mise en scène, le coté mystérieux du personnage m’a poussé à aller plus loin dans le film.
Puis, la chance est qu’on a eut Canal+ durant 3 jours avec Drive … Et là, le film c’est.. “ouvert à moi”en faite, avec du recul, je suis carrément d’accord avec ces critiques… mais pour moi, ce n’est pas négatif, mais un joli tour de main qui a sus rendre un film qui aurait pu être lent et inintéressant, en un film troublant, bref, très bien résumé dans ton post!
…moi aussi je lui met 8.5 ou 9/10
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Le plus marrant à faire maintenant c’est de décortiquer le film : jeux de lumière, dialogues, rythme, point de vue, mouvements de caméra etc. et de chercher leurs significations. Le film devient alors encore plus divertissant, tout en gardant une dimension artistique. Et là, on s’aperçoit vraiment qu’il s’agit d’un vrai bijou !
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