Il Etait Temps (About Time) (2013)
Review Overview
Note
8Il était temps (ou About Time) est le troisième long métrage de Richard Curtis, habitué du genre comédie romantique à l’anglaise. Mais détrompez-vous, le film est loin d’être une énième et insipide romcom…
Tim rencontre Mary. Tim et Mary tombent amoureux. Tim et Mary vécurent heureux blablabla. Fin.
Mais non, pas du tout, car Il Etait Temps n’est pas seulement une romance de bas étage comme on en a tant vu. Richard Curtis maîtrise parfaitement son sujet, qu’il a traité un nombre incalculable de fois au cinéma, de scénariste à producteur, en passant par réalisateur (Love Actually). Frais et optimiste, tout en restant réaliste, le film de Richard Curtis évite habilement les écueils du genre et ne tombe jamais dans des envolées lyriques inhérentes aux comédies romantiques mielleuses. Domhnall Gleeson est troublant de normalité, dans la peau de ce jeune homme capable de remonter le temps et rectifier ainsi, toutes les petites contrariétés rencontrées sur la route de l’amour et de l’apprentissage. Cependant, ce voyage dans le temps, fil conducteur de l’histoire, est manié assez habilement pour éviter au spectateur de se perdre dans des ellipses multiples. Prétexte à la mise en avant des relations entre les personnages, il n’est au final pas plus que ça, un élément perturbateur permettant au personnage de grandir et de mûrir.
Du point de départ de la rencontre de deux inconnus, le film dérive vers une chronique familiale sur les relations humaines et la construction du bonheur. De l’amour donc, mais pas que, puisque c’est surtout l’histoire de plusieurs vies qui se mêlent et gravitent autour du personnage principal. L’argument central de la romcom basique et sans saveur, est donc vite mis de côté dans la deuxième partie pour appuyer plus fort sur les liens familiaux, les relations père-fils, la vie et ses petits aléas. Comme c’était le cas pour Love Actually, tout repose sur le talent des comédiens et les personnages qu’ils incarnent, complexes et normaux à la fois, parfaits miroirs d’individus lambda et qui nous entraînent dans leur histoire, comme si c’était la nôtre. Aux côtés de Domhnall Gleeson, on retrouve une nouvelle fois Rachel McAdams, infiniment charmante dans le rôle de la girl next door, mais également Bill Nighy, dont le talent pour nous faire rire n’a d’égal que son habileté à nous émouvoir.
Alors certes, des décors (trop ?) soignés et un propos parfois un peu (trop ?) mièvre ne font pas de ce film une réussite absolue comme l’était 4 Mariages et un Enterrement mais malgré tout, les 2h que l’on redoutait passent très vite et on en ressort le cœur léger et un sourire aux lèvres.
Je ne saurais trop vous conseiller cependant, de voir le film dans sa version originale, le doublage français étant d’une médiocrité à toute épreuve, même pour les plus chauvins d’entre nous.
En bref, Il Etait Temps est un feel good movie enjoué et optimiste, qui ne verse jamais dans le mélodrame et emmené par des personnages attachants et solaires. Une bouffée d’air frais dans le genre, qui saura convaincre les plus hermétiques d’entre nous, à commencer par moi…
Synopsis
À l’âge de 21 ans, Tim Lake découvre qu’il a la capacité de voyager dans le temps… Lors de la nuit d’un énième nouvel an particulièrement raté, le père de Tim apprend à son fils que depuis des générations tous les hommes de la famille maîtrisent le voyage intertemporel. Tim ne peut changer l’histoire, mais a le pouvoir d’interférer dans le cours de sa propre existence, qu’elle soit passée ou à venir… Il décide donc de rendre sa vie meilleure… en se trouvant une amoureuse. Malheureusement les choses s’avèrent plus compliquées que prévu. Tim quitte les côtes de la Cornouailles pour faire un stage de droit à Londres et rencontre la belle et fragile Mary. Alors qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre, un voyage temporel malencontreux va effacer cette rencontre. C’est ainsi qu’au fil de ses innombrables voyages temporels il n’a de cesse de ruser avec le destin afin de la rencontrer pour la première fois, encore et encore, jusqu’à ce qu’il arrive à gagner son coeur.
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J’avais pas entendu parlé de ce film mais il y a l’air sympa. Merci pour la critique.
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