Steve Jobs (2016)
Review Overview
note
7Steve Jobs se dévoile à travers trois lancements de produits. Trois temps, pour parler de l’homme, intime et public, dévoiler ses travers et ses coups de génie. La révolution est en marche.
Tout l’intérêt du film réside dans le scénario d’Aaron Sorkin, adapté de la biographie de Walter Isaacson. Qui est Aaron Sorkin ? Certainement pas un inconnu, car c’est à lui que nous devons le scénario de The Social Network et The Newsroom, entre autres. Dévoiler les coulisses de quelque chose qui a changé (un peu) le monde, devient pour lui une habitude.
La révolution est en marche dans le film, mais aussi à propos du film. Ce n’est pas un biopic classique, on ne raconte pas la vie de Steve Jobs de son enfance à sa mort, on ne revient pas sur son parcours, ici aussi on « think different ». Disons-le, le scénario est génial. Il permet de montrer tout ce qu’un biopic classique a pour habitude de faire. Les subterfuges du récit, nous font aller à l’essentiel, sans jamais nous éparpiller dans des détails dont nous n’aurions que faire. Un concentré de pomme, 100% pur jus.Trois actes, une valse à trois temps pour nous balader au fil du temps et de la vie de Jobs, ses réussites et ses plus gros flops. Entre chaque point fort, des dialogues et encore des dialogues pour notre plus grand bonheur. On découvre les coulisses (le fantasme de beaucoup) et la vie intime, sur fond de drame et de joies. Ce tour de force, nous permet de découvrir les interactions entre les pensées de Jobs et ses apparitions publiques, comprendre qui il était et pourquoi nous le voyions de la sorte.
Steve Jobs est-il un génie ou un usurpateur ? Pourquoi faut-il répondre à cette question ? Que vous soyez pro-apple ou anti, ici ce n’est pas le sujet. Ce film est un drame, dans le sens antique du terme, une histoire rappelant les pièces et contes les plus célèbres. Tout est inventé et monté pour nous mettre en avant les moments forts et murmurer à demi-mot ce qui n’est jamais dit, mais qui a la plus grande importance. Trois moments pour une naissance, une mort et une résurrection. Trois événements pour une vie entière dévoilée sans rien en montrer. Retenons encore le casting, parfait, au diapason et toujours juste. Fassebender, ne ressemblant pas à Jobs, arrive à en capter l’essentiel et nous illusionne du début à la fin.
Du pain béni pour un réalisateur, qui peut, insuffler sa patte et son esthétisme, d’époque en époque. Aux manettes de la réalisation : Danny Boyle. Cela a de quoi séduire. Il choisit de nous tenir en haleine, par sa mobilité et les décors choisis pour porter les personnages lors de leurs scènes-clés. Trois formats sont également sélectionnés pour les trois temps de notre histoire, du 16mm au numérique en passant par le 35 mm, pour mieux nous faire voyager dans les époques. Ce que nous racontent la qualité des images est également intéressant par rapport aux thématiques abordées.
Malgré tout ce travail, les tics et effets de styles, presque toujours gratuits de Boyle viennent plomber le film aux plus mauvais moments, et c’est ce qui gâche l’ensemble. On aurait adoré voir aux commandes un autre réalisateur, dont certains ont déjà collaboré avec Sorkin qui auraient pu faire de ce film un grand moment de cinéma.
Synopsis
Trois parties – tous les moments avant les lancements de trois produits – Macintosh, NeXT et iMac. Moments-clé pour partir découvrir les travers et secrets les plus intimes de ce génie ou usurpateur que fut Steve Jobs.
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