Ghostland (2018)
Review Overview
Note
2Ni fait ni à faire, le dernier film du réalisateur de Martyrs est un puits sans fond de déjà-vu et de clichés.
Si sur le papier, tous les éléments sont réunis pour satisfaire les amateurs du cinéma horrifique, Ghostland se complaît malheureusement dans les ressorts éculés du genre. On attaque le film par une introduction très courte, histoire de planter un décor tellement cauchemardesque qu’il en devient improbable. Mylène Farmer et ses filles héritent d’une demeure lugubre et grinçante, à la déco désuette, le stéréotype même de la maison hantée. On se doute que dans un tel décor, la suite ne peut être très gaie. Quasiment instantanément et sans aucun motif apparent, les trois femmes sont attaquées dans la demeure par le grand méchant psychopathe mi-homme, mi-ogre, aidé de sa chère mère. Mais qui a encore peur de cette grande brute épaisse qui attaque les gens en grognant et sans aucune caractérisation ? Leatherface est déjà passé par là, soyons plus inventifs… Et que dire de la multiplication des poupées en porcelaine, running gag de l’horreur ? Ajoutez-y deux jeunes actrices hurlant à pleins poumons pendant une heure et le tour est joué. Ou pas.
Après cet épisode introductif tout en cris et violence, le récit vacille entre cauchemar et réalité, ce qui pourrait fonctionner s’il ne finissait pas par perdre son spectateur. Les allers-retours incessants finissent par nous lasser et on espère juste que tout ce joyeux désordre finisse par se stabiliser pour nous donner quelques réponses, ou au moins un peu de calme et une vraie tension.
Et pourtant, Pascal Laugier avait de quoi nous donner de l’espoir, après The Secret, qui même sans grande prétention, était parvenu à installer une atmosphère intéressante, et un twist final original. Idem pour son premier long métrage, Saint Ange, prometteur et assez sobre dans la mise en scène. Le produit Laugier ne paraît pas se bonifier avec l’expérience, il semble pourtant être capable du meilleur comme du pire, espérons donc que la prochaine fois soit la bonne.
Force est de constater que Ghostland est un joli ratage, la faute à un scénario hyper référencé et un fourre-tout horrifique (on a l’impression d’avoir fait un tour dans la cave de La Cabane Dans Les Bois…), dommage car le côté onirique du récit, s’il avait été bien construit, aurait donné toute son ampleur au scénario.
Cette critique est réalisée en collaboration avec Cinetrafic et TF1 Studio (également sur Facebook) à l’occasion de la sortie DVD du film.
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Synopsis :
Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.
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