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Filmosaure | June 26, 2018

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Les Eternels (2018)

Chalisbury
  • On May 16, 2018
  • http://www.evablanchard.fr

Review Overview

Note
7

Appétissant

Sortie (France) : 26 décembre 2018

De retour avec Les Eternels, présenté en Compétition Officielle au Festival de Cannes 2018, Jia Zhang-ke signe son septième long-métrage, un thriller aux allures féministes.

Le rideau s’ouvre en 2001 sur Shanxi, une province au nord-est de la Chine, où Qiao vit avec un dénommé Bin, petit chef de la plèbe locale. Les affaires et magouilles en tout genre marchent bien, jusqu’à ce que Bin soit rattrapé par son milieu mafieux et se fasse attaquer. Alors, pour sauver l’homme qu’elle aime, Qiao tue ses agresseurs. Condamnée à 5 ans de prison, cette dernière purge sa peine et retrouve ensuite Bin, qui a refait sa vie. Une décennie plus tard, c’est au tour de Bin de revenir vers Qiao…

Ce n’est un secret pour personne, la gracieuse Zhao Tao est depuis toujours la muse du cinéaste Jia Zhang-ke. D’une incroyable dignité, l’actrice faussement calme porte littéralement Les Eternels à bout de bras. Elle en est le tout : l’héroïne, l’incarnation de la force, de la malice, de la modernité et surtout de la féminité, ou comment une femme peut aller jusqu’à tout sacrifier – y compris sa liberté – par amour.

Une thématique qui pourrait vite faire basculer le film dans le mélodrame larmoyant, mais non. Jia Zhang-ke réussi à rendre Les Eternels poignant sans pathos, probablement grâce à une dimension quasi documentaire. En effet, tout au long du film, le spectateur apprend les rouages et les codes de cette société. Au début en immersion dans la petite pègre chinoise, puis au travers du périple de Qiao qui traverse la Chine en bateau et en train pour retrouver Bin. Etant donné que l’histoire s’étend sur presque vingt ans, on assiste aux mutations de la Chine, le déclin du monde ouvrier, l’arrivée de la musique américaine dans les établissements de nuit et le début de la mondialisation.

En suivant l’épopée de Qiao, on se surprend à rire devant les situations souvent cocasses dans lesquelles elle se retrouve, des situations aux faux airs de vaudeville, qui rythment délicieusement les deux premiers tiers du film. Car malheureusement, il y a un mais : arrivés à presque deux heures de projection, voilà qu’on décrocherait presque : la fiction devient trop longue, trop hésitante et assez décevante.

Une réalisation riche sur beaucoup de points, mais qui ne parvient pas à éviter certains écueils.

Synopsis :

En 2001, la jeune Qiao est amoureuse de Bin, petit chef de la pègre locale de Datong.
Alors que Bin est attaqué par une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à cinq ans de prison.
A sa sortie, Qiao part à la recherche de Bin et tente de renouer avec lui.  Mais il refuse de la suivre. Dix ans plus tard, à Datong, Qiao est célibataire, elle a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre. Bin, usé par les épreuves, revient pour retrouver Qiao, la seule personne qu’il ait jamais aimée…

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