Leto (2018)
Review Overview
Note
5Pugilat au sein de la rédaction ! Nos envoyées spéciales cannoises n’étant pas parvenues à se mettre d’accord sur un film, nous vous proposons exceptionnellement un regard croisé, où chacun se fera son avis…
Julie :
Evidemment que montrer une jeunesse rock’n’roll à Leningrad dans les 80’s est une bonne idée de scénario, surtout si la mise en scène est originale. Mais, cela n’a malheureusement pas suffit à rendre grisant Leto.
En Compétition Officielle, le film russe a un titre qui respire la superficialité : l’été ou cette saison chaude de l’année pendant laquelle on passe le plus clair de son temps à jouer de la musique jusqu’à pas d’heure, à boire et fumer à outrance. Voilà ce qui attend le spectateur pendant un peu plus de 2 heures. L’époque hippie est bien sympa deux minutes, néanmoins aucune émotion ne se dégage de Leto, pas même le faux triangle amoureux qui aurait pu donner de la consistance aux personnages. On cherche le relief dans la narration. En vain.
Eva :
Pouvons-nous vraiment parler de vanité quand il s’agit de rock ‘n roll, je vous le demande ! On pourra évidemment arguer que le sujet hyper accessible du film trace la route à la bonne critique et que l’énergie contagieuse des Lou Reed et autres Marc Bolan nous entraîne dans une spirale infernale où il fait bon vivre, certes. Mais s’il suffisait de musique pour faire un bon film, Leto ne serait pas en compétition officielle.
Bien que la force du film prenne sa source dans les racines du rock ‘n’ roll, la mise en scène riche et ludique alliée à la fougue des personnages, contraste avec l’austérité soviétique de l’époque. Car l’été c’est aussi ça, un épanouissement et une effervescence des corps et des esprits et à la fois une période empreinte d’une mélancolie latente, la traduction même de ce que vivent nos jeunes rockeurs pas si insouciants !
Synopsis :
Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s’échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union Soviétique.
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