Black Panther (2018)
Review Overview
Note
4Marvel quitte ses héros habituels pour s’attarder sur Black Panther que l’on a aperçu dans le sympathique Civil War. Emmené par un casting imposant avec Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Chadwick Boseman ou encore Forest Whitaker, Martin Freeman et Andy Serkis, le film arbore des ambitions importantes que son succès semble légitimer. Premier super héros noir de la franchise, Black Panther se distingue surtout par ses faiblesses qui en font un beau ratage.
Faisant suite à l’attentat de Civil War qui lancera la story du Captain, les événements prennent place au sein du pays de Wakanda situé en Afrique. Terre reculée et dissimulée, elle abrite un peuple en avance sur son temps et des tribus unies sous la bannière d’un roi qui est aussi le Black Panther. L’histoire de ce peuple se découvre de manière agréable car elle regorge d’une grandeur d’âme et de symboles qui lui offrent des angles narratifs intéressants. Par exemple, l’aspect isolée de ce peuple est l’un des éléments les plus intéressants car il renvoie à l’inaction des puissants face aux dérives totalitaires et autres cruautés impunies dans le monde.
Même si tous ces éléments sont prometteurs, Black Panther se perd assez vite en route. D’une part, son héros est très peu charismatique et manque d’envergure face par exemple au puissant Killmonger (impressionnant Michael B. Jordan). Ce héros qui se construit fait face à des doutes que l’on a déja vu et traité de manière bien plus pertinente. Pour ce qui est des autres protagonistes, rien n’est connu ou presque et ils ne sont là que pour résoudre des combats semblants perdus d’avance. D’autre part, la narration peine à cause d’un rythme affreux qui s’étire sur plus de deux heures sans que l’on n’y voit un réel intérêt. Enfin, le propos que véhicule le film aurait été intéressant s’il ne s’arrêtait pas à un ton moralisateur naïf au possible et dénué de sincérité. Les grands mots sont de rigueur quand l’entreprise menée entend offrir des pistes de réflexions et ici ce n’est clairement pas le cas. Outre un habillage visuel travaillé mais plutôt désagréable notamment lors du combat final, le film se parre de musiques trop présentes et déplaisantes. On notera cependant une utilisation astucieuse du plan séquence qui permet notamment de relever certaines scènes (on pense au combat en Corée du sud) bien que dans l’ensemble Coogler ne se soit pas trop cassé la tête.
Sans intérêt et fade, Black Panther est un ratage quasiment complet que l’on oubliera assez vite.
Synopsis
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
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