Bienvenue à Suburbicon (2017)
Review Overview
Note
5George Clooney nous a déjà offert de belles œuvres engagés et de qualité. On pense naturellement à son excellent Good Night and Good Luck. En repassant derrière la caméra, il nous offre un film en forme de réflexion sociale appuyé par un duo de scénaristes reconnus, les frères Coen.
Dans l’Amérique des années 50, la reculée banlieue de Suburbicon regroupe une population qui vit en paix dans des maisons charmantes. Cette façade pacifique et paisible cache en réalité les mêmes problèmes qui gangrènent la société : corruption, violence et haine de l’autre. C’est sur cette variation que glisse le scénario du film en faisant entrer dans Suburbicon une famille noire qui va se trouver la cible d’une majorité de la population (à 100% blanche).
Et c’est précisément ce point qui causera la perte du film. Mêlant un humour noir et une violence sourde, le film tente de se faire ce qu’il ne peut aucunement être : une satire. En effet, en croisant la vengeance et le racisme, le film se confond dans un faux rythme qui va trainer en longueur de manière purement artificielle. D’un coté, un trio familial avec Matt Damon, Julianne Moore (une double Julianne d’ailleurs) et un enfant se retrouvent confrontés à un cambriolage qui va révéler de morbides tractations. De l’autre, le voile communautarisme de Suburbicon qui volera en éclat car symbole d’une Amérique qui se cherche sans cesse un ennemi lui permettant d’exister en tant qu’entité au risque de s’auto-détruire. Si les enjeux se tissent avec une certaine efficacité en debut de métrage, l’oeuvre va vite se perdre par manque de vivacité et de fulgurances dans l’écriture. On notera cependant que le charme de la retranscription des années 50 confère au film un réalisme salutaire qui lui évite de sombrer complètement.
S’il est associé aux frères Coen, Bienvenue à Suburbicon n’est qu’un pâle film aux ambitions certaines mais qui sombre de part sa lenteur et son manque de mordant.
Synposis
Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille. Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence…
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