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Filmosaure | October 6, 2017

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Les garçons sauvages (2017)

Betty Elms
  • On September 26, 2017
  • http://cinemabook.wordpress.com/

Review Overview

Note
5

Comestible

Sortie (France) : non communiqué

Au début du siècle dernier, cinq jeunes garçons sont emmenés sur une île sauvage et mystérieuse en guise de châtiment après avoir commis un meurtre, dans le but de les “redresser”. Lors de leur périple, d’étranges phénomènes se produisent au contact de ce lieu qui semble paradisiaque…

Bertrand Mandico est un habitué de l’Etrange Festival, il y est venu plusieurs fois présenter ses courts-métrage. Les programmateurs le connaissent bien et attendaient, ainsi que ses fans, avec impatience son premier long métrage. Il ne failli pas à sa réputation de provocateur faisant grand étalage d’allusion sexuelles, de corps dénudés ou d’évocation peu subtiles. Les Garçons Sauvages est un film à vocation fantasmagorique transgressive dans un univers imaginaire, qui offre de belles promesses.

Le noir et blanc (parsemé de séquences en couleur) et la voix off lui confèrent un style très affirmé pour nous emmener dans ce conte macabre et glauque. Tout commence par une scène de viol à la violence extrême et à l’esthétisme exacerbé, les références y sont évidentes mais sans jamais les atteindre. Le film qui se déroule ensuite sera la conséquence de ce meurtre et n’aura pour seul but que de casser cette masculinité dépravée. A la barre, un capitaine bien mystérieux qui conduit ces cinq garçons dans un périple mystérieux. Mais déjà la trop grande présence de symboles (ou pas) phalliques rend le message trop explicite et perd en symbolisme.

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Vient ensuite la partie du film se passant sur l’île mystérieuse, la plus intéressante. Bien que manquant encore totalement de subtilité (oui ça sent l’huître et on mange des fruits poilus, sans parler des pénis-fleurs…) on amorce enfin la phase intéressante sur l’identité sexuelle. Au travers des obsessions et autres fantasmes des personnages, on essaie de comprendre leur évolution – ou transformation – bien que parfois un peu perdus dans des effets de montage surchargés. La question du genre est ici l’angle le plus intéressant abordé par le film, puisqu’ on découvre que ces cinq garçons sont interprétés par des actrices – Mathilde Warnier, Vimala Pons, Pauline Lorillard, Diane Rouxel et Anaël Snoek. Une illusion perturbante supplémentaire et une leçon sur les perceptions des genres dans ce débat brutal et sexuel.

La conclusion oppose ainsi les violences masculines et féminines, les représentations sociales sont abattues les unes après les autres au-delà de toute vision politiquement correcte. Beaucoup de choses sont abordées dans ce film, parfois de manière désordonnées et peu subtiles, mais force est de constater qu’il bouscule les conventions et sert sans doute un propos fort et affirmatif de la part de son auteur.

Synopsis

Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par le capitaine, le temps d’une croisière répressive sur un voilier. Les garçons se mutinent. Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation luxuriante. 

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