Mansfield 66/67 (2017)
Review Overview
Note
8Qui ne connait pas, au moins de nom, la plantureuse pin-up Jayne Mansfield ? Mais beaucoup moins connaissent la femme, ni les circonstances de sa mort. C’est donc un terrain parfait pour faire germer les théories du complot et autres fantasmes pour la création de légendes urbaines.
P. David Ebersole et Todd Hugues, présents à la séance de l’Etrange festival pour la première française, réalisent ce documentaire burlesque à la gloire de Jayne Mansfield, à l’angle d’attaque très particulier. L’étonnement est moindre lorsque nous savons qu’ils sont également producteurs exécutifs du sulfureux Room 237, documentaire de toutes les théories du complot et toutes interprétations hallucinées autour du mythique Shining de Stanley Kubrick. Ils retracent ici les deux dernières années de l’icône hollywoodienne sur le principe “histoire vraie basée sur des rumeurs”. Le documentaire donne la parole, entre autres à Tippi Hedren, John Waters et de nombreux autres invités célèbres.
Jayne Mansfield est l’archétype de la jolie blonde stupide mise en avant pour son physique avant tout. Choisie par les studios pour remplacer Marilyn Monroe, elle joue le rôle à fond et sans complexe. Il s’avère qu’elle serait en fait une toute autre personne : elle parlerait plusieurs langues et serait dotée d’un QI plutôt élevé, construisant ainsi son personnage sans doute de manière réfléchie et planifiée. Démesurée, son existence se résume à un manoir rose, où elle s’entoure de son chihuahua, ses enfants et ses amants… Ses relations et rencontres sont diverses et variées, mais le documentaire s’attarde sur une en particulier, Anton Lavey, chef de l’église de Satan. Il n’en fallait pas plus pour que la rumeur fasse d’elle la prêtresse du mouvement, ce qui génèrera toutes sortes de théories autour de sa mort tragique… Ici ces thèses sont telles qu’elles en deviennent presque comiques, allant jusqu’à dresser des parallèles absurdes.
Passant outre la simple présentation d’un fond douteux, Ebersole et Hugues ont la très bonne idée de faire de ce documentaire une quasi comédie musicale. C’est excentrique, très rose et drôle ! Ici on redore (ou pas) le blason de cette icône 60s oubliée. Un bel hommage décalé.
Synopsis
La mort de l’actrice Jayne Mansfield, adepte de la secte du mage satanique Anton Lavey, décédée à l’âge de 34 ans dans un accident de voiture a donné vie à de nombreuses rumeurs. Accident? Suicide? Assassinat ou encore sacrifice satanique?
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