The Wizard of Lies (2017)
Review Overview
Note
6Condamné à 150 ans prison pour une escroquerie financière d’ampleur sans précédent, Bernard Madoff s’est enrichi de manière frauduleuse et a causé des drames humains d’une envergure rare. Avec ce téléfilm, HBO revient sur la plus grande fraude de l’histoire.
Outre la mini-série Madoff diffusée par ABC en 2016, on notera aussi que le film Blue Jasmine de Woody Allen s’inspire de l’affaire pour sa trame narrative. Avec The Wizard of Lies, Barry Levinson (Rain Man, Good Morning Vietnam) entend apporter un regard différent sur l’affaire en se focalisant sur les répercutions de l’affaire sur la famille de Madoff.
Bien entendu, les points clés de l’affaire sont évoqués : le système Ponzi mis en place pour s’enrichir, la stature de Madoff qui lui a servi longtemps de couverture face aux plus grandes agences de lutte contre les fraudes ou encore le sens des affaires de l’homme. On apprend ici les bases du système Madoff et l’on est assommé par les sommes entrants en jeu autant que par la soif d’argent qui motive des hommes déjà riches par delà le raisonnable. Pourtant, le système mis en place est d’une simplicité folle : un homme mise dans le fond crée par Madoff et quand un nouvel investisseur arrive, son argent permet de rétribuer le précédent. Un système voué à s’effondrer et qui poussera Madoff à se dénoncer au FBI.
Comme dit plus haut, la volonté de Levinson est humaine. En effet, on s’intéresse des les premiers instants à la découverte des deux fils de Madoff de l’escroquerie montée par leur père. Abasourdis et tombants de haut, les deux hommes font face à la réalité juridique et médiatique de telles révélations qui font d’eux des parias. Les dégâts collatéraux de ce qui deviendra l’Affaire Madoff apparaissent alors : des vies brisées, des familles détruites et des cassures émotionnelles ineffables. La psychose naissante de Mark Madoff témoigne alors des ravages causé par son père. Abattu, déprimé et vivant en ermite, il se retrouve détruit par une affaire dont il dira ne rien savoir. Autre vie brisée, celle de sa mère incarnée par une épatante Michelle Pfeiffer qui tient à merveille le rôle de l’épouse de Madoff. Evidemment, le coeur du film reste Madoff incarné par le légendaire Robert De Niro. Autant le dire de suite, De Niro joue son propre rôle même si la ressemblance physique avec le financier reste frappante. C’est un point noir car on a du mal à se détacher de l’image de l’acteur. Cependant, l’intensité dramatique est là tout comme la véhémence caractéristique de De Niro et son charisme irradiant. On est alors épaté par la performance de l’acteur qui apporte la palette d’émotions nécessaires pour porter le film. Son duo avec Michelle Pfeiffer offre d’ailleurs de belles passes d’armes que la réalisation sublime par moments. On notera des mouvements de caméra tantôt lents et discrets, tantôt plus directs qui soulignent les tensions et révélations. Globalement, le film se regarde avec attention car l’affaire est abordé d’un angle intéressant. Les divers enjeux sont évoqués avec pertinence même si un traitement plus en profondeur aurait apporté une ampleur plus grande à ce projet.
S’il n’aborde pas tous les points clés de l’affaire, le film dresse un portrait pertinent d’un magicien qui réussi à frauder pour un peu plus de 65 millions d’euros tout en jonglant avec un marché financier en proie à de terribles crises.
Synopsis
L’histoire du sulfureux financier Robert Madoff, l’escroc de Wall Street condamné en 2009 à 150 ans de prison pour avoir détourné près de 65 milliards de dollars.
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