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Filmosaure | October 11, 2017

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Song To Song (2017)

Betty Elms
  • On July 28, 2017
  • http://cinemabook.wordpress.com/

Review Overview

Note
10

Festin oculaire

Sortie (France) : 12 juillet 2017

Faisant suite à Knight of cups, Song To Song y ressemble par ses thématiques, mais prend forme dans l’univers musical pour nous parler de liberté, de mélancolie et de la solitude de la condition humaine.

Song To Song est l’histoire d’une amitié entre un musicien (Ryan Gosling) et un producteur (Michael Fassbender) tournant autour de l’impalpable Faye (Rooney Mara), entre histoire d’amour et aventure impossible. Comme elle le dit “la vie est une expérience”, plutôt que de ne rien vivre il est préférable d’expérimenter. Ces deux histoires parallèles démontrent les penchants de l’homme pour la passion. Malick filme l’amour et l’aventure de manière hallucinée et diaphane pour effleurer notre subconscient et parler à nos sens. il filme également un festival, des concerts, des artistes (dont Patti Smith et Iggy pop) pour mieux mêler la réalité à son conte et nous ramener sur terre. Il connecte ainsi deux mondes qu’il avait jusqu’alors séparé. Ses oeuvres depuis Tree of life nous parlaient de la vie sous forme de symphonie. Ici c’est de chanson en chanson que va la vie, pour composer une oeuvre magistrale et prenant sens dans son ensemble. Malick semble nous dire que sa quête touche à sa fin, il nous a délivré son message, la finalité est là. La condition humaine est ici retrouvée, la beauté et l’instinct présent dans tout moment, touchent du bout du doigt une réalité décevante, un spleen duquel on ne semble pouvoir échapper.

Emanuel Lubezki aura marqué de son empreinte l’oeuvre de Malick. Son système de courte focale continue de nous émerveiller par sa beauté. Il laisse encore s’exprimer son inimitable style et prend littéralement son pied dans bien des plans, pour notre plus grand plaisir, notamment “chez lui” lors des sublimes scènes tournées dans le Yucatan. Mais maintenant les séquences sont plus construites et les dialogues directs se retrouvent logiquement dans ce film, chose que nous avions abandonné, la réalité est perceptible par rapport au monde exclusivement sensoriel des précédents longs métrages du réalisateur.

En retouchant terre, les acteurs se retrouvent également plus incarnés. Rooney Mara, ici en star intrigante et fascinante laisse tout son charme et son talent nous envahir. Ses partenaires masculins ne sont pas en reste, et s’il était encore besoin de le démontrer, font éclater leur charisme à l’écran. Ryan Gosling est parfait et touchant, on tombe amoureuse à chaque apparition et Michael Fassbender est tout simplement magistral. Natalie Portman complète le premier trio en composant un personnage tout en sensibilité. Ces quatre acteurs dirigés par Terrence Malick sont à eux seuls un argument de poids pour voir et revoir ce petit bijou.

Terrence Malick termine ici un cycle monumental de cinéma, dans lequel les images n’avaient jamais été aussi belles, touchant la perfection et l’absolu esthétique. Une symphonie de cinéma se déroule sous nos yeux, marquant de son empreinte l’histoire de cet art.

Synopsis

Une histoire d’amour moderne sur la scène musicale au Texas. Deux couples voient leurs destins et leurs amours se mêler alors que chacun cherche le succès dans cet univers rock fait de séduction et d’amour.

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