Oh Lucy! (2017)
Review Overview
Note
6Présenté à la 56ème semaine de la Critique à Cannes, Oh Lucy! est l’adorable tragi-comédie japonaise qui manquait au festival pour le rendre plus humain.
La vie sans saveur de Setsuko (Shinobu Terajima), quarantenaire neurasthénique, prend un tournant insolite lorsqu’elle décide de prendre des cours d’anglais avec John (Josh Hartnett). Affublée d’une perruque blonde, elle se fait appeler Lucy, envoie tout balader et embarque sa sœur dans une folle virée en California.
Ce pitch laisse présager d’une sorte de Thelma et Louise à la japonaise mais il n’en est rien : Oh Lucy!, d’une mélancolie teintée d’impertinence, refuse de glamouriser la crise de la quarantaine de son héroïne. Le cri de délivrance de Setsuko, non sans conséquence, est un long chemin pavé de petits bonheurs mais surtout de fiascos assez pathétiques, dans lesquels on se reconnaîtra forcément en partie. Le revers de ce parti-pris est un traitement assez réaliste de l’image et on aurait souhaité vivre quelques moments d’exception, quelques instants de grâce visuelle qui amènerait le film d’Atsuko Hirayanagi beaucoup plus haut.
Oh Lucy! transcende la peur de vieillir pour façonner cette jolie fuite en avant, projection douce-amère de nos désillusions.
Synopsis
Setsuko est en train de laisser filer sa vie jusqu’à ce que des cours d’anglais (et une perruque peroxydée) la transforment en son double, Lucy. Setsuko tombe rapidement amoureuse de son professeur, John, et quand celui-ci disparaît soudainement, elle embarque sa soeur dans une quête qui les mène de Tokyo jusqu’au sud californien. Dans un environnement étranger, de salons de tatouages aux motels miteux, liens de familles comme vies antérieures sont mis à rude épreuve tandis que Setsuko s’accroche à sa chimère, Lucy.
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