The Lost City of Z (2016)
Review Overview
Note
10The Lost city of Z, le projet fou de James Gray ! Pour y parvenir, il a vaincu les problèmes de financements, subi les aléas du casting et a simplement tenu bon envers et contre tous, pour aller filmer la jungle, et créer une œuvre aussi belle que rare.
James Gray a réussi à faire un film d’aventure romantique d’un autre temps et nous faire voyager au-delà de notre imagination dans ce passé et cet autre monde, celui fantasmé des explorateurs et découvreurs de civilisations. Son film retrace les explorations du véridique colonel Percy Fawcett, qui dès 1906 quitta sa famille pour découvrir l’Amazonie, tout d’abord pour une mission visant à établir des frontières entre deux pays, il trouve vite des traces de ce qu’il pense être une civilisation perdue et se lance ensuite à corps perdu dans la recherche de la cité prouvant son existence. On entre avec lui dans cette jungle inhospitalière, remplie de faune dangereuse, d’habitants aux mœurs étranges, nous atteignant petit à petit comme le héros pour nous fasciner et le rendre fou. C’est dans l’esprit de Fawcett que nous vivons cette aventure, que nous entrons avec lui et ses compagnons dans cette idée folle mais tellement plaisante de faire avancer les connaissances sur l’humanité avec la découverte d’une civilisation.
Le film est aussi le portrait d’un homme tiraillé par une multitude de sentiments, porté par sa famille et son désir de grandeur, mais rattrapé par ses désirs les plus intenses. Après Two lovers et The Immigrant, on comprend l’ambition de James Gray, autour du romantisme véritable, celui qui rend le drame puissant. L’aventure, autre figure emblématique du cinéma de James Gray prend ici toute son ampleur. Percy Fawcett n’arrive pas à s’inscrire comme il le souhaite dans la société à cause de son mauvais héritage familial, il en souffre et veut vaincre cette injustice et prouver sa valeur. Il va alors rechercher ses propres croyances et chercher à les prouver au monde qui il est vraiment. C’est pour cela que l’histoire est aussi une aventure intérieure en plus d’être une aventure avec un grand A pour l’humanité toute entière. L’histoire prend son sens quand sa quête touche toute sa famille y compris son fils, qui une fois accompagnera son père dans cette croisade. The Lost City of Z est une pierre angulaire dans l’œuvre de James gray, car elle permet de mettre en perspective ses œuvres précédentes et donner un degré supplémentaire à son œuvre.
La lumière du film est tout simplement sublime (Darius Khondji), la jungle devient un lieu obsessionnel organisé et structuré pour que notre esprit s’y perde et l’aime autant qu’il le craint, un objet de méditation transcendantale. Les scènes finales sont un trésor comme rarement on en voit au cinéma, la vérité la plus profonde, celle qu’on a au fond de soi jailli pour donner au film son sens ultime. On en sort à la fois bouleversé et apaisé, comme dans une autre dimension. Même perdus, les hommes ne retrouvent pas moins le sens de leur existence. La conclusion ne laissera personne indifférent à ce voyage mystique, un film qui nous hantera encore longtemps.
Synopsis
L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle.
Colonel britannique reconnu et un mari aimant, en 1906, alors père de famille, la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme découvre un univers inédit et se prend de passion pour l’exploration en découvrant des traces de ce qu’il pense être une cité perdue. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…
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