The Green Inferno (2015)
Review Overview
Note
5Gore à souhait mais aussi un peu bête, The Green Inferno tient sa promesse en ce sens qu’il livre exactement ce qu’on nous vend : un scénario type Cannibal Holocaust à la sauce Eli Roth.
Seulement, il ne va pas plus loin. Cannibal Holocaust défiait la chronique à son époque, notamment grâce à son concept novateur de found-footage (de nos jours essoré à outrance). Extrêmement malsain notamment à cause de l’oeuvre torturée du compositeur Riz Ortolani, le film de tribu cannibale enchaînait scandale sur scandale, entre autres pour torture animale, et son réalisateur se voyait soupçonné d’avoir créé un snuff movie.
Personne ne dira que tout ceci était une bonne chose. Cependant, Ruggero Deodato avait accouché d’une monstruosité qui, encore 35 ans plus tard, choque et étonne. En comparaison, Eli Roth propose un petit film d’horreur sympathique à regarder entre amis autour d’une pizza un soir de semaine. Végétarienne, la pizza, sinon l’appétit risque de se raréfier.
The Green Inferno, c’est donc un groupe d’étudiants activistes tous plus antipathiques et stupides les uns que les autres qu’on rêve de voir tomber aux mains d’une tribu cannibale d’Amérique du Sud. Ajoutez à cela la patte d’Eli Roth et son goût pour le torture porn découvert pour la plupart dans Hostel et Hostel Chapitre II. Avec ses gros sabots, Hostel dénonçait le tourisme sexuel en faisant de ses héros les victimes d’un trafic encore plus immonde. Avec The Green Inferno, on ne sait plus trop s’il s’agit de sabots ou de crocs et où se situe le propos sur l’activisme anti-déforestation.
Alternant les scènes de repas anthropophage atrocement écoeurantes – le véritable intérêt du film, il faut bien l’avouer – et les situations complètement loufoques où les personnages vont se comporter de manière débile, The Green Inferno se cherche. Pourtant, le malaise est parfois au rendez-vous, notamment lorsque la notion d’espace vital est violé, quand le corps n’est plus qu’un objet à la merci de rituels inhumains. Entre spectacle cru et teen-movie horrifique à l’humour scato, l’ensemble tient tout de même la route pour un petit shot sanglant : l’ivresse passagère au prix d’une gueule de bois le lendemain. On préconise une cure de bons films pour guérir tout ça.
Synopsis
Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.
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