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Filmosaure | November 20, 2019

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Maggie (2015)

Chalisbury
  • On May 25, 2015
  • http://www.evablanchard.fr

Review Overview

Note
6

Plaisant

Sortie (France) : 27 mai 2015

Schwarzy dans un film de zombies ? Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre de jeter un œil au premier film de Henry Hobson, aux accents Malickien.

Après plusieurs navets consécutifs à grands renforts de muscles, Arnold s’essaie cette fois au drame, en incarnant un père de famille qui doit faire face à la maladie de sa fille, Maggie. A la suite d’une fugue, Maggie se retrouve à l’hôpital, après avoir été mordue au bras. Contaminée par ce mystérieux virus, elle est autorisée à passer les derniers jours « sains » qui lui restent, chez elle.

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Loin d’un Romero et autres 28 jours plus tard, Maggie est un film de zombie certes, mais un drame intimiste avant tout. Traitant de la contamination comme d’un cancer ou d’une maladie incurable, on suit l’évolution de Maggie au sein de son foyer, comme on assisterait aux derniers jours d’un condamné. Dans une ambiance de fin du monde, on ne peut s’empêcher de penser à La Route, avec lequel Maggie partage de nombreuses similitudes. Une très belle esthétique, des couleurs désaturées et une impression de flottement, dans cet entre-deux, entre fin de la civilisation et renaissance, entre résignation et espoir.

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Malgré cela, une ambiance délicate et une mise en scène appliquée ne suffisent pas à combler les vides scénaristiques. N’est pas Terrence Malick qui veut, et malgré l’œil avisé de Hobson et son expérience esthétique de designer, on reste en retrait de l’histoire, contemplant le tout comme un tableau inachevé. Les personnages manquent cruellement de profondeur, ce qui créé, entre le spectateur et les événements, une distance émotionnelle inévitable. Abigail Breslin est touchante et à la hauteur du personnage qu’on lui donne à jouer, même si relativement superficiel, et Schwarzenegger confirme quand à lui son jeu inexistant, car, ne nous voilons pas la face, on préfère ses gros bras à ses lignes de dialogues (et un fermier américain aux accents germaniques est toujours assez peu convaincant).

Une volonté de bien faire évidente, un scénario intéressant et une belle photographie font de Maggie un film discret et gentillet, que l’on aura tout de même plaisir à regarder, malgré ses évidentes faiblesses.

Synopsis :

Alors qu’une terrible pandémie se propage à travers les États-Unis, le gouvernement impose de placer les malades infectés par le virus en quarantaine, où ils se transformeront en zombies, totalement retranchés du monde. Lorsque Maggie, 16 ans, apprend qu’elle a été contaminée, elle s’enfuit. Mais son père, Wade Vogel, est déterminé à la retrouver et à la protéger coûte que coûte, même s’il lui faut affronter les forces de police…

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