Hunger Games : la Révolte (2014)
Review Overview
Note
7Hunger Games : La Révolte est clairement l’outsider de la saga, sans doute parce que l’on quitte enfin les jeux mais aussi car il s’agit là d’un pur épisode de transition, menant vers cette rébellion tant attendue.
Alors que l’on quittait Katniss en plein cliffhanger et aux portes de la rébellion, on la retrouve ici en position de faiblesse, tentant de se remettre sur pieds après sa deuxième participation aux Hunger Games. Contrairement à ses prédecesseurs, La Révolte est un pur épisode de transition, servant d’introduction au chapitre finale, comme l’était à l’époque Harry Potter et Les Reliques de la Mort. De fait, on constate rapidement un rythme, certes, beaucoup plus lent, mais qui confère à la saga un côté plus intimiste et réfléchi. On ne peut s’empêcher bien sûr, de s’interroger sur la valeur d’un film qui ne sert finalement qu’a engranger quelques millions de dollars de plus, en attendant la vraie conclusion. Cependant, bien qu’on puisse facilement lui reprocher quelques longueurs et redondances, l’épisode est nécessaire et indispensable dans la mise en place politique de la rébellion.
L’intérêt réside surtout dans l’utilisation (au sens propre) du personnage de Katniss. Manipulée et exploitée comme un outil de communication et de propagande, on appuie encore plus sur cette dualité constante entre la jeune fille tourmentée et la survivante rebelle. Katniss est partout et c’est encore une fois sur elle que repose toute la dynamique de film. Les personnages secondaires ne sont cependant pas en reste, et toujours aussi bien exploités, même malgré l’omniprésence de Jennifer Lawrence à l’écran. Les apparitions de l’infiniment regretté Philip Seymour Hoffman et de la nouvelle venue Julianne Moore sont très justes, et viennent donner un second souffle au casting. On retrouve Haymitch et Effie, duo détonant et attachant comme d’habitude, et Finnick, toujours aussi charismatique (surtout comparé à Liam Hemsworth, dont le talent reste encore à prouver). Bonne surprise du côté de Peeta qui, par sa présence en pointillés, se révèle finalement un personnage plus complexe et déterminant qu’il le fut dans les épisodes précédents. Francis Lawrence sait s’appuyer sur ses personnages secondaires et en faire des outils nécessaires, même si il est évident que son arme absolue reste Katniss. Jennifer Lawrence qui habite son rôle comme d’habitude, mais reste un tantinet trop larmoyante. Katniss qui a pourtant déjà vécu tant de choses, semble s’affaiblir de plus en plus et on s’impatiente un peu devant un personnage parfois trop dramatique…
Ce troisième opus mérite qu’on s’y attarde autant que les autres, même si le changement radical de rythme pourra en surprendre plus d’un. Dans la série (longue) des films estampillés « young adults », Hunger Games : La Révolte reste, malgré quelques défauts, bien au dessus de la mêlée.
<<< Lire la critique de Hunger Games : L’embrasement
Synopsis :
Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir.
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