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Filmosaure | June 26, 2018

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Get On Up (2014)

Florent Bodenez

Review Overview

Note
6

Plaisant

Sortie France : 24 septembre 2014

Dans son nouveau film, le réalisateur de La Couleur des Sentiments s’attaque à une légende de la musique, j’ai nommé James Brown. Un biopic qui tient ses promesses, même s’il a du mal à s’élever au niveau de son personnage.

Un biopic sur James Brown produit par Mick Jagger, c’est avant tout l’assurance d’un gros coup marketing avant l’heure, comme on a pu l’observer lors de sa présentation au Festival de Deauville. Et un film sur la vie d’un tel monstre sacré, ça ne se loupe pas. Le film débute par une scène particulièrement drôle où James Brown est un vieux grabataire qui donne des leçons aux gens, son fusil à la main. Les flash-backs successifs qui suivent nous ramènent à son enfance et son chemin parcouru. On ne peut s’empêcher de comparer cette construction scénaristique à d’autres biopics américains tels qu’Ali ou Ray. Effectivement c’est un montage qui fonctionne, mais c’est assez peu créatif, contrairement à son personnage.

getonup4Car c’est là dessus, presque par définition du genre, que tient tout le film : James Brown est un homme génialement égocentrique, hilarant, et avec une répartie sidérante. Un personnage inouï et dense, un cadeau pour le cinéma. Sauf que le film a du mal à s’élever au niveau de cette richesse du personnage. Ne serais-ce que par le montage temporel désordonné qui peine à installer des repères pour le spectateur, et la réalisation très académique, presque inexistante. Du coup, on a du mal à vibrer lorsque Tate Taylor filme The King sur scène. D’autant qu’à aucun moment les scènes de concert n’ont l’air d’avoir de signification particulière dans le développement du personnage, joué par Chadwick Boseman. L’acteur, parlons-en justement. Il convainc, avec classe et charisme. Son jeu est inspiré et recherché. Mais le hic c’est qu’il ressemble autant à James Brown qu’Ashton Kutcher à Steve Jobs. Que ce soit au niveau du visage ou de la morphologie, la différence est terriblement flagrante. Non pas que ça soit gênant, mais du coup on a du mal à se l’approprier comme LE biopic sur le chanteur.

getonup2Quoi qu’il en soit, le tout est très bien romancé, et certaines scènes sont vraiment drôles, aidées bien sur par l’extravagance du personnage. Peut-être aurait-il fallu laisser un peu plus de place aux personnages secondaires, auxquels ont a rarement le temps de s’intéresser. Mais le tout est solide, avec quelques fulgurances réjouissantes. Et surtout la fin est très bien amenée, et conclue d’une manière douce, simple et belle le condensé de folie auquel on vient d’assister. Ce n’est peut être pas le biopic le plus réussi et le plus transcendant, mais il rend un bel hommage au roi de la Soul.

Synospis

« Monsieur dynamite », « Le parrain de la soul », « Le travailleur le plus acharné du show business », préparez-vous à découvrir l’homme derrière la légende. Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, James “The King” Brown s’est construit tout seul jusqu’à devenir l’une des stars de la musique les plus influentes du XXème siècle.

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