Nos étoiles contraires (2014)
Review Overview
Note
6Adapté du best-seller de John Green, Nos étoiles contraires (The fault in our stars) a le mérite de s’attaquer à une romance atypique au dénouement incertain. Si les clichés sont généralement évités et le duo Woodley-Elgort efficace, l’ensemble est un peu gâché par un déferlement de pathos destiné à nous émouvoir.
La production à destination des “jeunes adultes” aurait-elle trouvé un moyen de se renouveler ? Suite aux Twilight, Hunger Games ou encore Warm Bodies, les studios se lancent dans des oeuvres qui n’ont plus forcément besoin de science-fiction ou créatures fantastiques pour séduire. Nos étoiles contraires, un des gros succès de cet été, suit les pas d’Hazel et Augustus, qui se sont rencontrés dans un groupe de soutien pour les malades du cancer.
Josh Boone met toutes les chances de son côté pour conquérir un jeune public. On retrouve Shailene Woodley, une des étoiles montantes d’Hollywood, notamment des productions à destination des adolescents (Divergente) mais pas seulement (The Spectacular Now, White Bird). Ici en tant qu’Hazel, difficile de ne pas lui préférer la fraîcheur de Chloë Grace Moretz dans ce qui se veut le concurrent direct de Nos étoiles contraires, Si je reste. Mais il faut bien avouer que cela fait plaisir d’accompagner une héroïne au physique imparfait et aux goûts vestimentaires ne la mettant pas forcément en valeur. Une héroïne à laquelle on peut s’identifier à défaut de souhaiter lui ressembler. Face à elle, Ansel Elgort (également à ses côtés dans Divergente, et aperçu dans Carrie la vengeance) représente l’atout charme du film, avec un personnage masculin atypique, plein d’humour et de fragilité.
Ce sont les parents de Hazel qui constituent le réel bémol du casting. Aux côtés d’un Sam Trammell inexistant et que l’on sait meilleur dans True Blood, Laura Dern reprend les insupportables mimiques de son rôle principal dans Unlightened, donnant le sentiment qu’elle est constamment sous anxiolytiques.
On s’émeut de la romance entre Hazel et Gus, avec ses hauts, ses bas, ses imperfections et ses moments de magie. L’emphase est mise sur la normalité de ce couple non idéalisé, par contraste avec la maladie, et contrairement à ce que de nombreuses comédies romantiques nous montrent. La vraie vie est un drame romantique, comme Nos étoiles contraires, qui pousse en revanche cette notion dramatique trop loin, sombrant dans un dernier tiers tire-larmes à grosses ficelles. Les plus émotifs y seront sensibles ; les cyniques détesteront.
En conclusion, Nos étoiles contraires est une oeuvre plaisante mais optionnelle, qui nous encourage à faire une pause et réfléchir à notre quotidien, pour mieux apprécier ce que nous avons la chance de vivre et les personnes qui nous sont chères.
Synopsis
Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu’ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux lors d’un groupe de soutien pour les malades du cancer.
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