La planète des singes : l’affrontement (2014)
Review Overview
Note
7Spectaculaire et doté d’effets spéciaux impressionnants, La planète des singes : l’affrontement aborde intelligemment la question des rapports entre les peuples et pallie ses quelques longueurs grâce à une tension dramatique permanente.
Difficile de s’attaquer au récit de Pierre Boulle tant il a été vu et revu. Mais la surprenante trilogie abordant la transition entre la planète des hommes et celle des simiens continue sur sa belle lancée. Quelques semaines avant la sortie du film, trois courts-métrages viraux et réalisés par trois cinéastes différents font leur apparition sur la toile. Spread of simian Flu, Struggling to survive et Story of the gun s’attardent sur les dix années de propagation du virus qui a bouleversé la civilisation humaine.
Puis Matt Reeves (Cloverfield) prend avec fidélité la relève de Rupert Wyatt, dont La planète des singes : les origines se distinguait par son personnage principal fouillé. César, chimpanzé héros de la saga incarné par le désormais célèbre Andy Serkis (Gollum), faisait pâlir le jeu de tous ses comparses humains, James Franco le premier. S’il était possible de s’améliorer, il l’a fait : le César de La planète des singes : l’affrontement s’est complexifié, et cristallise la réflexion abordée sur un spectre allant de la tolérance à la peur.
S’il ne peut s’empêcher de conserver quelques codes du blockbuster typique – ne bouleversons pas trop les habitudes du public – ce second volet est fort appréciable de par sa morale particulière, ou plutôt, son absence de morale. Il a l’avantage de ne pas prendre le spectateur pour un imbécile en simplifiant à outrance les caractères de chacun des peuples (humain, méchant, singe, gentil… ou vice-versa) ou la manière dont le conflit se développe. L’intrigue évolue sans que l’on puisse deviner exactement quel sera le geste de trop, avec une tension et un suspense grandissants.
La seconde qualité de La planète des singes : l’affrontement est intimement liée à la première, et reprend l’esprit du premier opus, enrichissant le caractère de ses protagonistes. Côté humains, Jason Clarke et Gary Oldman s’attirent immédiatement la sympathie du public, tandis que dans l’autre camp, nous retrouvons entre autres le petit groupe de singes délivrés par César, désormais tous dotés d’identités distinctes et de patronymes. Matt Reeves a compris que des personnages forts façonnaient la substance d’une oeuvre efficace et exploite chacun de ses nombreux éléments avec bienveillance.
Alliant l’action à l’émotion, La planète des singes : l’affrontement reprend avec énergie les bases posées dans le premier chapitre, et propose un spectacle aussi divertissant qu’intelligent.
Synopsis
Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.
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On trouve quelques arguments a ce film, mais il échoue encore a poser les vraies bases fondamentales de la planète des singes. Quelques facilités énormes sont a regretter (un rhume simien a décimé les humains, really??) et quelques bonnes idées énoncées dans la critique. Qu’est-ce qui différencie l’humain du singe? Les singes ne sont-il pas notre origine? Je regrette ce point culminant du film, trop “cliché” et que les singes soient, devenus humains en prenant les armes. Pour moi, c’est encore raté pour l’esprit originel du récit. Et le “dawn of the planet of the apes” reste a venir….
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