Deux Jour, Une Nuit (2014)
Review Overview
Note
3Présente à Cannes l’année dernière avec The Immigrant, Marion Cotillard y revient cette année avec les frères Dardenne, pour Deux Jours, Une Nuit. Ce cinéma qui se veut proche de la réalité manque pourtant cruellement d’authenticité.
Le pitch est simple, Sandra doit convaincre ses collègues de laisser tomber leur prime pour qu’elle puisse conserver son travail. Marion Cotillard joue cette femme fragile mais qui, le temps d’un weekend, prend son courage et sa fierté à deux mains pour affronter le regard de ses pairs. Le film aborde à travers son personnage, plusieurs thèmes de société, comme c’est souvent le cas dans le cinéma des frères Dardenne. L’exclusion, la crise et le chacun pour soi, dans une société affaiblie, et de plus en plus individualiste. Un propos intéressant et porteur donc, à travers le dilemme auquel son confrontés les salariés, s’il n’était pas traité n’importe comment, cinématographiquement parlant.
Les acteurs brillent à peu près tous par leur jeu totalement faux, tant le mari de Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, que ses collègues de travail. Tous semblent porter le poids du monde sur leurs épaules, clamant leurs dialogues dans une suite de soupirs déséspérés. Seul Cotillard tire son épingle du jeu, même si parfois, on sent légèrement le travail surpasser le naturel. La faute aussi a des répliques qui tournent en boucle et qui tiennent sur une page. Sandra répète ses quelques phrases à chacun de ses collègues, sans que la situation ne change à chaque rencontre. Les salariés répondent oui, ou non, toujours pour les mêmes raisons, et l’on passe directement au suivant. Ceux-ci ne sont pas montrés comme des gens sans coeur, leurs motivations étant tout à fait compréhensibles, mais encore une fois trop répetitives. Les scénettes sont ponctuées de situations improbables, histoire de donner un peu de pep’s à toute cette platitude. Malheureusement, les tentatives tombent à plat, et nous donnent plutôt à voir des situations à la limite du ridicule (des émotions ultra exagérés ou des situations qui dégénèrent sans raison). On peine terriblement à croire à l’authenticité de la situation, et c’est bien dommage, tant le potentiel d’une telle histoire était intéressant.
Deux Jours, Une Nuit est un film brouillon dont on ne retient que le mauvais jeu des acteurs, et le caractère répétitif des dialogues. Une succession de scénettes qui en font un film manquant cruellement d’ambition.
Synopsis
Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.
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Entièrement d’accord ! J’était abasourdi par le concert de louanges devant ce film que je trouve aussi bâclé et mal joué, souvent ridicule.. Vous êtes même un peu gentille avec Marion Cotillard qui prend l’accent belge une réplique sur deux… Et la fin… tellement politiquement correct… Le pire des Dardenne pour moi… Je ne suis jamais entré dans ce film et étais vraiment pressé de sortir de la salle.
PS: vous avez orthographié “le marie”… au lieu de “mari” et oublié quelques accents sur les a et sur les e…
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