The Rover (2014)
Review Overview
Note
4Film post-apocalyptique australien, The Rover est présenté hors compétition au Festival de Cannes 2014. Malgré de magnifiques paysages, la pauvreté du scénario peine à nous convaincre.
Après Animal Kingdom, David Michôd revient une nouvelle fois avec un film sombre et distant, dans lequel il tient apparemment à mettre plus en avant ses acteurs qu’autre chose, au dépend du scénario. Au centre de ce road trip à travers une Australie aride et malade, Robert Pattinson et Guy Pearce collaborent pour retrouver la voiture de ce dernier. Et c’est tout ? Oui, c’est malheureusement bien tout. A travers un semblant de relation entre les deux personnages, et de multiples scènes à rallonge les yeux dans les yeux, David Michôd perd le fil et use d’un scénario basique, qu’il n’exploite jamais. Non seulement, on ne s’éloigne pas des sentiers battus, mais rien n’est développé, que ce soit sur l’évènement qui a conduit à la fin de la société telle que nous la connaissions, que sur l’histoire des personnages eux-mêmes. Tout est effleuré et transpire de superficialité, au point que l’on ne parvient jamais à s’attacher aux personnages et à être touché un minimum par leurs péripéties.
Accordons tout de même à David Michôd la part belle qu’il offre à ses acteurs, notamment à Robert Pattinson qui révèle ici une nouvelle facette de son jeu, dans la peau de ce jeune homme un peu benêt, qui accompagnera Guy Pearce, dur et interdit, sur la route. Dommage encore une fois qu’on ne sache quasi rien du passé des deux hommes et que l’on aborde même certaines discussions, comme si elles faisaient échos à des événements antérieurs au film, que nous devrions connaître. Parmi ceux-ci, la supposée remise en marche des mines australiennes, point qui sera abordé au cours d’une banale conversation, sans jamais approfondir le sujet. Entre tout dévoiler et ne rien dire, David Michôd a si bien choisi son camp, que l’on se demande s’il n’a pas simplement bâclé le travail, et on reste, côté spectateur, complètement sur notre faim.
Il n’en reste pas moins quelques moments savoureux de mise en scène (Pattinson fredonnant en pleine nuit sur une musique pop, à mille lieues de l’univers du film). Car même s’il on reste insensible à ce qui se trame la plupart du temps, on ressent tout de même une certaine pointe de mélancolie, qui n’est pas sans rappeler ce que l’on ressentait devant La Route, une sorte de désespoir latent et oppressant.
The Rover est un film inachevé, qui pêche par un traitement trop en surface et un scénario facile. Le talent des acteurs sert seulement de béquille à un film trop superficiel pour pouvoir nous toucher.
Synopsis
Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…
Comments