Fiston (2014)
Review Overview
Note
3Sous couvert de comédie pas vraiment drôle, Fiston est un film qui cherche visiblement plus à émouvoir qu’a faire sourire. Peine perdue dans les deux cas, ce n’est pas aujourd’hui que la comédie française retrouvera ses lettres de noblesse.
Kev Adams, éternel gamin surexcité, vient chercher des conseils auprès de Franck Dubosc, stéréotype de l’ermite asocial. Après une introduction expéditive, on entre donc directement dans « le vif du sujet » pour assister à une succession de scénettes, tout droit sorties d’un spot télé pour Mc Donald’s. En plus d’un scénario ultra basique, le film souffre donc d’un manque de technique évident et enchaîne les plans fixes au détriment du rythme. A l’image de la malédiction qui frappe le genre, Fiston est un film profondément feignant et qui se repose allègrement sur des ressorts comiques vus et revus. Malgré la volonté de bien faire des deux acteurs principaux et leur évidente alchimie, l’enchaînement de l’histoire est tellement attendu et évident qu’on ne peut que rester insensible.
Passé le choc de la première demi-heure, on constate rapidement que les clichés ont la vie dure, surtout lorsqu’il s’agit du fameux conflit des générations. Tandis que le vieux beauf se déplace en 4L (passe encore), le personnage de Kev Adams se complaît dans l’ignorance la plus totale, et livre une image ultra stéréotypée de la jeunesse. Le jeune est un peu bête, souvent looser, en conflit avec ses aînés, et ne connaît pas Edith Piaf (!!). Mais, grâce à la magie du cinéma, celui-ci devient subitement sûr de lui, beau gosse et plus du tout maladroit, après un rapide passage chez le coiffeur et un changement de garde-robe. MA-GIE.
Cependant, c’est finalement plus une profonde indifférence que l’on ressent, qu’une réelle aversion. Malgré ses grosses ficelles et ses énormes maladresses, on se surprend à pouffer de rire deux ou trois fois, entre soupirs et somnolence. C’est aussi le plaisir de voir une dernière fois Valérie Benguigui au cinéma, et sans doute dans son rôle le plus fun. Et rien que pour ça, le film n’est pas complètement une cause perdue.
En définitive, Fiston est bien le fiasco redouté, duquel on ressort sans haine ni violence, certes, mais qui glisse sur nous comme un doux cauchemar. Aussitôt vu, aussitôt oublié.
Synopsis :
Depuis qu’il a 7 ans, Alex n’a qu’une obsession : séduire Sandra Valenti, la plus jolie fille d’Aix en Provence et, à ses yeux, la plus jolie fille du monde. Aujourd’hui, il lui faut un plan infaillible pour pouvoir enfin l’aborder. Il décide de s’adjoindre les services d’Antoine Chamoine qui presque 20 ans auparavant, a séduit Monica, la mère de Sandra.
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