Little Bird est un choucas, tombé du nid et retrouvé par Jojo, petit garçon solitaire. Un lien particulier va se tisser entre eux, et c’est ensemble qu’ils vont réapprendre à vivre.

Un petit oiseau, autant en difficulté que le petit garçon qui le recueille, va lui réapprendre à vivre. La symbolique de l’oiseau est très forte, puisqu’il partage avec Jojo la même histoire, celle du petit, abandonné par sa maman et livré à lui-même, qui réapprendra à vivre et finira par s’envoler. Un enfant, un bébé animal, une amitié sincère et dégoulinante de bons sentiments : voila ce que l’on craignait voir avec Little Bird, un enième film pour enfant autour d’un sujet basique et propice à l’émotion. Un sujet qui transpire le déjà vu et on a l’impression de savoir où on va, tant cette histoire d’amitié particulière nous semble familière. Et pourtant, le film nous étonne et n’est finalement pas complètement ce que l’on en attendait. Même si Little Bird, c’est un peu tout ça à la fois, la volonté du réalisateur Boudewijn Koole est évidente : celle de traiter des sujets importants tout en pudeur et en ne sombrant jamais dans le mélo ou l’overdose de bons sentiments.

C’est notamment la mise en scène audacieuse qui donne corps au film et n’en fait pas un autre conte pour enfants. Il s’applique à donner la part belle au personnage de Jojo, en se focalisant sur son visage et ses réactions. On est au plus près de ses émotions et de son regard d’enfant. Certaines scènes gagnent alors une intensité incroyable grâce à ce procédé, particulièrement les disputes entre Jojo et son père. Little Bird, c’est aussi un jeu qui sent bon l’improvisation et la fougue du jeune acteur Rick Lens, et qui accentue l’authenticité du personnage de Jojo. En effet, peu de films peuvent se vanter d’autant de crédibilité dans les dialogues de ces jeunes protagonistes, à croire que les enfants sont encore un grand mystère pour bon nombre de réalisateurs…

Au milieu de ces herbes vertes et bleues, le film finit par basculer dans un registre plus dramatique et profond que ce à quoi on s’attendait, mais toujours avec autant de délicatesse. Malgré cela, on lui reprochera sans doute une fin très étonnante et même drôle malgré elle, qui, même si elle fait écho aux mises en garde du père de Jojo, reste une conclusion maladroite pour un film plein de promesses et d’espoir.

Little Bird est donc un film maîtrisé et délicat, qui malgré sa fin un peu abrupte, reste un très bon moment et une vraie bouffée d’air frais.

SORTIE DVD : 20 mars – Les Films du Paradoxe

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Synopsis :

Jojo, dix ans, est souvent livré à lui-même. Entre une mère absente et un père qui perd pied, il trouve secrètement un peu de réconfort auprès d’un choucas tombé du nid. Ce petit oiseau, pourtant plus fragile que lui, va lui donner la force d’affronter la réalité…