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Filmosaure | August 4, 2020

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Le Loup de Wall Street (2013)

Betty Elms
  • On January 2, 2014
  • http://cinemabook.wordpress.com/

Review Overview

Note
10

Festin oculaire

Sortie (France) : 25 décembre 2013

Martin Scorsese revient pour une 5ème collaboration avec DiCaprio en réussissant un véritable coup de maître. Un biopic déchaîné, irrévérencieux et un rôle magique pour Leo ! Captivant de bout en bout, le film nous exhorte et le temps passe à une vitesse folle. La bourse avait pour icône un certain Gordon Gekko, son plus grand admirateur, Jordan Belfort restera lui aussi au Panthéon cinématographique de Wall Street.

Le scénario de Terrence Winter (Les Sopranos, Boardwalk Empire) prend ses sources dans le roman de Jordan Belfort, un jeune courtier devenu multimillionnaire, accroc aux drogues et surtout à l’argent. Une satire de notre société, sans concessions qui nous offre une métaphore des travers de notre temps, de la manipulation à tout ce que l’homme a de plus vil. L’argent offre le monde et le pouvoir, mais la véritable richesse, quelle est-elle ? Les hommes les plus riches tout comme les plus pauvres ont leurs prisons.

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On exulte, on trépigne tous en cœur avec Martin Scorsese et ses thèmes de prédilection (les drogues, la perte des réalités, la fatalité,…). Dans tous ces vices que nous condamnons, nous y trouvons tous une part de jouissance, de réjouissance. Quelle exubérance à filmer un open space comme un stade de foot, une ville de manière si lumineuse et belle. La frénésie des années 90 nous offre en pâture des nouveaux monstres, des golden boys psychopathes automates réduits à des corps fonctionnels, plus cyniques que tous les modèles précédents que la littérature et le cinéma nous avait désigné. La consommation boulimique de sexe, drogue et argent pour vivre et se sentir vivant symbolisent cette période de désenchantement glauque. Ce temps est désormais révolu, régit par la bonne séance et les bonnes pratiques sociétales aseptisées. Mais la détresse est-elle différente ?

Trois heures de vilénies, d’explosions et de crasse sont bien nécessaires pour parcourir les années d’éclat de ce personnage démesuré, vers le haut, jusque tout en bas. Qui est-il ? Un homme devenu loup, puis insecte rampant, de compulsion en révulsion, nous sommes fascinés tout au long de cette comédie noire et grotesque, un opéra noir. Tout le monde en fait des tonnes, et c’est bien normal. Comment raconter sans censurer à l’heure où on ne veut plus se rendre compte de la perversion du rêve qui continue pourtant, plus insidieusement à dévorer en germant dans notre société?

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Les performances sont toutes hallucinantes. Leonardo DiCaprio se révèle encore, alors qu’on pensait qu’il avait tout montré, on le sent relâché, libéré, au sommet, tout simplement. Mais le reste du casting n’est pas en reste, Matthew McConaughey est insensé et malgré 5 petites minutes à l’écran, propose une séquence improvisée au firmament des moments de cinéma. Jonah Hill est ambigü de bout en bout, sa présence nous touche et nous amuse sans cesse.

Bien plus que des numéros d’acteurs, ce film est une véritable dose d’adrénaline insidieusement mélangée à une drogue bien plus dure. Il est fait de tout ce qu’on aime, chez Scorsese, de colères retenues ou non, et les fantômes de Taxi Driver, Casino, les Affranchis, Raging Bull agrémentés de clins d’oeil, viennent se planter dans nos veines, faire battre notre petit cœur de cinéphile, l’accélérer et nous rendre accroc, jusqu’à ne plus pouvoir concevoir le cinéma sans Scorsese.

 Synopsis

Jordan Belfort est un jeune trader de Wall Street, qui après avoir subit les conséquences de la crise, décide de monter sa propre société avec la volonté féroce de s’enrichir toujours plus. Il s’entoure de gens sans scrupules, prêt à tout pour le suivre dans le même but. Plus rien ne l’arrête, Sexe, drogue et billets verts.

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