Hunger Games : L’Embrasement (2013)
Review Overview
Note
9Deuxième volet de la saga littéraire de Suzanne Collins, Hunger Games : L’Embrasement est un film à la réalisation ingénieuse et aboutie, et qui a visiblement appris des erreurs de son prédécesseur.
Là où le premier volet était un survival classique, où les personnages n’étaient que des faire-valoir au succès de Katniss, L’Embrasement est loin de nous offrir un simple divertissement pour ados, et prend un peu plus de hauteur et de profondeur. Le shéma narratif, pourtant très proche du premier épisode, est manié habilement, aidée par une mise en scène judicieuse et rythmée, brouillant les pistes à chaque instant. Etonnant, car force est de constater que l’Embrasement n’est pas vraiment celui annoncé, puisque nous assistons surtout à une introduction à la rébellion à venir. Katniss et Peeta ont gagné, mais ce n’est que pour mieux recommencer, dans des Jeux de l’Expiation, pendant que la révolte des districts commence à gronder. Les bases de l’épisode précédent sont là, mais tout y est plus exacerbé. Même la symbolique des jeux changent, ainsi que leur déroulement, ne laissant pas de place à une simple copie du premier film, réalisé par Gary Ross.
Francis Lawrence aux commandes (Je Suis Une Légende, Constantine), on s’éloigne de la cible des jeunes adultes, pour se tourner vers un film d’action plus dramatique, plus noir et pessimiste que le premier. Une intensité oppressante, mais parfaitement maîtrisée pour ménager un suspens agréable, qui ne trouvera sa conclusion que dans le prochain opus, qui s’annonce explosif. L’Embrasement ne tombe jamais dans les clichés. Alors que dans Hunger Games, tout était question d’apparence et d’opposition pure et simple entre riches et pauvres, à Panem rien n’est tout blanc ou tout noir : les personnages sont bien plus complexes qu’il n’y paraît et l’esthétisme extrême des costumes cache bien souvent une réalité différente. On se délecte de nouveaux personnages, et de ceux que l’on connaît déjà et que l’on découvre sous un nouveau jour. Katniss la première, qui n’est plus seulement le personnage principal mais un symbole à part entière. Victime de son succès et véritable anti-héros, elle refuse le rôle qu’on lui impose. Jennifer Lawrence exprime parfaitement cette dualité, tiraillée entre son rôle de femme publique et la discrétion de cette jeune fille du dernier district, qui ne cherchait qu’à protéger sa sœur d’une mort certaine. Porte-parole d’une population tourmentée par les plus grands, elle mène malgré elle la révolution sociale et porte sur ses épaules, une cause qui la dépasse.
Les personnages secondaires prennent également bien plus d’ampleur que dans le premier film. Même Peeta Mellark tire son épingle du jeu, quand il n’était avant, que l’amoureux transi en détresse. Malgré cette rédemption, c’est bien ce triangle amoureux qui vient une fois de plus plomber l’ambiance, puisque ni Josh Hutcherson, ni Liam Hemsworth, ne tire leur épingle du jeu (de l’amour) et ne parviennent à se hisser à la hauteur du charisme de Jennifer Lawrence. Effie Trinket dévoile quand à elle, une dimension plus sentimentale et tragique tout en gardant cette légereté si savoureuse. Notons enfin les performances toujours exceptionnelles de Woody Harrelson et Philip Seymour Hoffman, qui (s’il le fallait encore) assoient un peu plus la légitimité du film auprès d’un public plus agé.
Hunger Games : L’Embrasement porte avec intelligence les causes philosophiques, sociales et politiques initiées dans le premier épisode. Loin du simple divertissement, c’est une suite réussie et habilement menée, qui nous fait craindre une année bien longue avant la sortie du troisième épisode…
Synopsis :
Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…
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Ce film a l’air très moyen…
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