La Belle et la Bête (Comédie Musicale) – Théâtre Mogador
Review Overview
Note
8Le Théâtre Mogador devient le fief des comédies musicales à Paris. A partir du 25 octobre, c’est le musical La Belle et la Bête, directement adapté de la version Disney, qui s’approprie les lieux pour enchanter petits et grands.
Ces derniers jours, sauf si vous n’êtes pas sorti de chez vous, vous n’avez pas pu rater les affiches omniprésentes de La Belle et la Bête ! Après 13 ans de succès à Broadway, 35 millions de spectateurs dans plus de 25 pays partout dans le monde, c’est au tour de la France, et Paris plus particulièrement, d’accueillir le musical. La comédie musicale s’installe sur la scène de Mogador, le célèbre théâtre parisien, jusqu’en juillet 2014 ! En français, il reprend les superbes chansons créées par Alan Menken et Howard Ashman pour le dessin animé.
Les souvenirs du film jaillissent de nos mémoires au fil des scènes et des chansons. Qui ne se rappelle pas du dîner qui fait oublier à Belle la tristesse d’être enfermée à jamais dans ce château. Le spectacle est digne d’un cabaret. Cet imaginaire prend vie sur la scène de Mogador, lorsque les serviettes virevoltent et les assiettes se pavanent. Que dire de la somptueuse valse de la Belle et le Bête sur ‘une histoire éternelle’, l’émotion est au rendez-vous. Les héros prennent vie, de manière juste et touchante, en évitant les caricatures, pourtant si facile à y déraper sur du Disney.
Belle (Manon Taris) est tout à fait charmante, Lumière, le provocateur (incarné par un excellent Dan Menasche) lâche même quelques jeux de mots un peu salaces pour séduire Plumette (Alix Briseis). Son charme et son humour font mouche et son duo avec Big Ben (David Eguren), qui subit les événements, est des plus drôles. Mention spéciale à Alexis Loizon interprète du macho et stupide Gaston. Son charisme est évident et domine presque l’ensemble du musical. La Bête est un peu en-deçà du casting, son interprète Yoni Amar, talentueux sans aucun doute, ne gronde pas assez et n’impose pas une présence assez puissante pour incarner la Bête et son désespoir. Il lui reste beaucoup de représentations pour imposer une interprétation sensible et peut-être plus fragile qu’on ne pourrait la percevoir.
Que ce soit les costumes, inventifs et évolutifs (!), les décors, mouvant et lumineux, tout dans ce musical a le goût d’un grand, comme à Brodway! Alors, pour Noël, avant ou après, avec ou sans votre nièce, votre sœur, trouvez une excuse pour y aller, ou simplement découvrir ce qui est une rareté en France.
Comments