Parents (1989)
Review Overview
Note
7Bob Balaban est un acteur emblématique dans la catégorie « second rôles » (rencontre du 3eme type, Moonrise Kingdom,…), il s’est essayé à la réalisation, en faisant ses premiers pas à la télévision. Son premier film, Parents est une humble coproduction américano-canadienne. Il choisit un sujet bien casse-gueule; le cannibalisme, du point de vue paranoïaques d’un enfant.
Le petit Michael est introverti, il n’a pas beaucoup d’amis et il est craintif, toujours un peu dans la lune. Le film est tenu par ce parti prit et l’effet sur le spectateur fonctionne à merveille. Ses parents, sont eux, omniprésents avec leurs personnalités écrasantes. Randy Quaid incarne un père sur-protecteur et autoritaire et par-dessus, extrêmement émotif. C’est par lui que passe toute la terreur. Les parents sont-ils réellement des cannibales, comme le croit Michael? On ne sait rien de leur vie passée, et ce qui les aurait amenés à avoir des pratiques peu recommandables. Cette plongée dans un quotidien d’une famille-modèle bien proprette des 50’, en tout cas en apparence, nous plonge dans un sentiment d’inconfort palpable .
La caméra accompagne Michael, avec un rythme langoureux et dominé par le monde. La bande sonore est tour à tour silencieuse ou musicale pour accentuer le monde de Michael, et le garder l’écart, l’enfermer dans une bulle. La mise en scène est soulignée par des visions artistiquement surréalistes, à travers des cauchemars frôlant la réalité. Le vice des personnages est exacerbée par la perfection bourgeoise « fiftie » malicieuse des parents. Perversion quand tu nous tiens!
Ce décor une fois planté, et grâce au point de vue et à la mise en scène, les problèmes de Michael tournent autour de ses obsessions, du sang, de la chaire et de la mort. Sa timidité devient source d’inquiétude, serait-ce de la folie ? Les enfants sont-ils si innocents que cela ? Balaban ne tranche pas et attaque les deux versions de l’histoire de fronts. Qui est fou ? Qui est le méchant ? Qui est coupable ? Autant de questions, qui ne sont pas sûres de trouver véritablement une réponse. Mais peu importe, Balaban bien qu’un peu oublié, comme réalisateur, sème les graines d’un cinéma à l’humour décalé, pire que toutes les démonstrations gores et tape à l’œil d’aujourd’hui, avec classe. Une chose est certaine, ce film n’a pas toute la reconnaissance qu’il mérite, jetez-y un coup d’œil !
Synopsis
Le petit Michael (Bryan Madorosky) et ses parents (Randy Quaid et Mary Beth Hurt) viennent d’emménager dans une nouvelle ville. Michael se fait remarquer pour ses penchants morbides, et ses délires surréalistes. Traumatisé par le déménagement ? Michael est persuadé que ses parents mangent de la chair humaine…
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