Conjuring : Les Dossiers Warren (2013)
Review Overview
Note
8The Conjuring prouve qu’on peut encore avoir peur au cinéma, sans pour autant inonder le spectateur d’hémoglobine. Tout ça en trois étapes : infestation, oppression, possession…
Après Saw et Insidious, James Wan récidive avec The Conjuring, film d’épouvante abouti et efficace. Au centre du récit, le couple Warren et la famille Perron. Le film suit leurs deux histoires en parallèle jusqu’à ce que celles-ci se rejoignent. D’un côté, le duo Vera Farmiga (Esther) et Patrick Wilson (Insidious), tout deux habitués du genre et dont l’alchimie est évidente. De l’autre, la famille Perron, portée par Lili Taylor, qui elle non plus n’est pas une novice en la matière, ayant déjà combattu les forces du mal dans Hantise. Epaulée par 5 charmantes filles, l’aspect sentimental et familial devient alors un facteur clé dans l’élaboration du récit, rendant le tout plus authentique et crédible. Fait nouveau et rafraîchissant, aucun personnage n’est présenté comme profondément sceptique. Personne ne cherche à être convaincu et aucun rationalisation n’est recherchée : la plongée dans le surnaturel est totale et sans détour.
Inspiré d’une histoire vraie, l’action se déroule donc à l’époque des faits, dans les années 70, fin des années 60. Epouvante à la sauce rétro, les décors, la photographie et l’atmosphère vintage sentent bons la naphtaline et les papiers peints fleuris. Utilisés intelligemment par James Wan, chaque élément de la mise en scène (jusqu’aux accessoires) rappelle les heures glorieuses du cinéma de genre, et offrent une alternative très plaisante aux effets spéciaux et au gore. (Sans en dévoiler trop, une contre-plongée d’une petite fille dans un couloir éclairé d’une lumière blafarde, est un clin d’œil évident à Shining et une certaine scène d’un petit garçon en tricycle…).
Les références sont donc nombreuses : Amityville – La Maison du Diable et Shining évidemment, mais aussi L’Exorciste, Insidious, Rosemary’s Baby, La Malédiction… Le parti-pris et les clins d’œil sont donc évidents et James Wan choisi délibérément de réutiliser les codes habituels et efficaces des films d’exorcisme, de possession et d’horreur et de les mettre en scène comme si c’était la première fois. La clé de la réussite ? Un rythme effréné et une tension qui ne s’essouflent jamais. James Wan maîtrise son sujet et ça se voit, multipliant les faux jump scares attendus (claquements de portes et autres chuchotements…) et les jeux d’ombres hors-champs.
Le résultat est un film terrifiant, intelligent et sans aucun temps mort, légèrement gâché par une fin un peu rapide et convenue. Sans être un complet renouveau du genre ni surpasser ses maîtres, The Conjuring reste terriblement efficace et ravira les amateurs du genre.
Synopsis :
Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l’histoire horrible, mais vraie, d’Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l’affaire la plus terrifiante de leur carrière…
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