The Iceman (2013)
Review Overview
Note
6La liste des tueurs en série au cinéma s’allonge avec le nom de Richard Kuklinski, incarné par Michael Shannon. Surnommé The Iceman ; il aurait tué plus d’une centaine de personnes pour le compte de la pègre du milieu des années 1960 au milieu des années 1980.
La première chose qui frappe dans ce film, c’est le casting, que du beau monde (Michael Shannon, Winona Ryder, Ray Liotta, Chris Evans, David Schwimmer) et son réalisateur. Son nom est Ariel Vromen, ne cherchez pas, il est quasi inconnu, il est israélien et a réalisé quelques films qui n’ont pas trouvé leur place sur les écrans de France. The Iceman prend naissance à travers le roman d’Anthony Bruno et le documentaire de Jim Thebaut pour raconter la vie de ce tueur en série d’origine polonaise, au service de la mafia dans le New Jersey avant d’être arrêté par la police.
Le film débute sur Michael Shannon vieilli, dans la pénombre. Regrette-t-il ces actes ? Aucun, semble-t-il. L’homme que l’on surnomme The Iceman raconte son itinéraire, des débuts dans un labo de films pornos avant d’être entraîné dans un engrenage meurtrier. Dans la réalisation, aucune surprise, de la mise en scène à la musique, tout suit les codes académiques du genre, tout est propre et bien fait. Ce film est donc sans surprise, classique et académique, visuellement il colle au plus près de ce qu’on peut attendre en terme de couleur et lumières de l’époque.Le grand intérêt du film est principalement Shannon. Cet acteur et son nom sont en passe de voir le jour auprès du grand public. Il est dernièrement apparu dans Take Shelter, Mud et Man of Steel, à la télé vous le connaissez pour Broadwalk Empire. Cet acteur au physique peu commun, présente un détachement froid – pour preuve la scène dans laquelle il abat un clochard en pleine rue – et un appétit certain pour l’agressivité, lorsque ses proches sont en danger. Le premier meurtre est d’ailleurs dû à une altercation à propos de sa petite amie, Deborah (Winona Ryder, toujours aussi belle et parfaite partenaire de Shannon). Elle deviendra sa femme et deux filles naîtront de leur amour. Une double vie commence pour Kuklinski qui, tout naturellement, cache ses activités professionnelles à sa famille.
Dans la découverte de la vie de The Iceman, ce sont les paradoxes qui surprennent le plus. Ses filles vont dans une école catholique, mais Richard ne croit pas en Dieu, comme il le prouve à James Franco, faisant pour le coup une apparition éclair. Je ne sais pas si Shannon incarne le vrai Kuklinski comme il se doit, mais il en compose un personnage nuancé, ambivalent, en un mot: impressionnant! La prise de possession du personnage est en tout cas réellement physique, de par son imposante présence, jusque dans chaque muscle de son visage, qui reflète toutes les nuances du tueur-père de famille. La seule performance de Michael Shannon suffit à vous dire: c’est un immense acteur qui va marquer sa génération, donc allez voir The Iceman, le rôle qui aura révélé Shannon au grand public dans un rôle titre.
Synopsis
Michael Shannon incarne Richard Kuklinski, surnommé « The Iceman », un tueur à gages condamné pour une centaine de meurtres sous les ordres de différentes organisations criminelles. Il a mené une double vie pendant plus de vingt ans, auprès de sa femme, Deborah, et de leurs deux filles. Il fut arrêté par les fédéraux en 1986, ni sa femme, ni ses filles, ni ses proches ne se doutaient qu’il était un assassin. Comment a-t-il réussi à se cacher aussi longtemps, qu’est-ce qui l’a poussé à cette vie?
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