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Filmosaure | April 23, 2014

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Journal de Cannes 2013 – Jour 6

Journal de Cannes 2013 – Jour 6
Eowenn

Pas de réveil, levée à 11h, je n’ai encore rien écrit sur les films de la veille. Mon rythme se ramollit et la culpabilité commence à s’installer. Mais je suis dans la file d’attente pour mon premier film de la journée, deux heure en avance, en tailleur par terre, mon ordi sur les genoux. Les badauds me jettent des coups d’œil. J’attends qu’ils me jettent des cacahuètes. Au-dessus de moi, le panneau des accréditations plus prioritaires que la mienne me nargue, mais j’arriverai à rentrer sans problème, devant les hordes d’étudiants venus exprès pour As I lay dying, le dernier James Franco – l’acteur de Springbreakers endosse une casquette de réalisateur à ses heures perdues.

niveaux accréditation presse

Mais qui est cette fameuse “presse rose pastille” ?

Je discute avec un journaliste indonésien qui n’a qu’un article par jour à écrire. Sacré veinard.

Tandis que j’agonise : en effet

Je misais sur un film aujourd’hui. UN. C’est bien là le problème à Cannes, il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Coincée devant As I lay dying, je suis effectivement à l’agonie. Après avoir l’avoir trouvé brillant durant les 10 premières minutes, j’ai subi son atmosphère mortifère 30 minutes supplémentaires, tandis qu’un flot ininterrompu de spectateurs quittait la salle. Je crois que je n’avais jamais vu un film aussi pesant de toute ma vie. Un Certain Regard indeed, et celui-ci n’est pas joyeux. Rendez-moi Harry Osborn.

Dire que j’ai manqué Inside Llewyn Davis, favori de la compétition, pour subir ça. Et je n’ai même pas vu James Franco. Dépitée, mes 3 articles de retard en tête, je quitte la salle à mi-parcours pour écrire. Mon prochain film est à 19h.

Soudain, je reçois un SMS m’invitant à la Villa Schweppes : ce soir, ça va être énorme, me dit-on. C’est une expérience que je voulais tenter, mais comme je dois rentrer chez moi me changer, cela m’empêche de voir d’autres films, ou ce sera la course. Je finis par opter pour la sortie, estimant que je n’ai pas assez sociabilisé encore.

J’ai donc 0,5 film à mon actif aujourd’hui. Bon.

“Et sinon enchantée hein”

La Villa Schweppes est un bar situé sur la plage en face de l’hôtel Carlton. Toutes ces soirées cannoises éphémères n’ont pas d’adresse précise et sont toujours situées « en face de » tel hôtel. Depuis 3 ans, ils ont appris des critiques formulées à leur encontre et se fondent vraiment dans l’ambiance du Festival, proposant des artistes de qualité, permettant à leurs invités d’assister à des projections de films. Sur place, je retrouve quelques têtes connues que je croise souvent à Paris. On me présente 3 mecs du Studio Bagel dont un glisse une blague sexiste et glauque à son pote me concernant alors que je les connais depuis exactement 25 secondes. Je les fuis dès que l’occasion me le permet.

Oui, mon iPhone fait des photos moisies.

Oui, mon iPhone fait des photos moisies.

Excepté ce point, l’ambiance est au beau fixe : première partie par Melle Stéphanie que je découvre (et qui a un prénom fort sympathique), concert de M. à minuit. Il faut avouer que le chanteur assure sur scène. Je sirote un cocktail, oubliant le malaise auquel je suis facilement sujette dans ces situations sociales un peu intenses.

Mais mon havre de grâce était à quelques mètres de là. J’ai retiré mes escarpins et parcouru le sable frais pieds nus, de nuit, pour écouter les vagues respirer.

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