Rock Forever (2012)
Ma note : 4/10
Rock Forever, servi par un casting curieux mais prometteur (Tom Cruise, Alec Baldwin, Catherine Zeta-Jones, Bryan Cranston…), n’embrase pourtant rien du tout. L’esprit Rock se retrouve édulcoré à la sauce Glee, et l’ensemble, porté par un tandem de héros aussi insipides qu’insupportables, retombe principalement sur les épaules de Tom Cruise.
SYNOPSIS
Sherrie, jeune provinciale, rencontre Drew, garçon de la ville, sur le Sunset Strip, alors qu’ils tentent de percer à Hollywood. “Rock Forever” raconte leur histoire d’amour à travers les tubes de Def Leppard, Foreigner, Journey, Poison, REO Speedwagon, et Twisted Sister…
(source)
FLOP FOREVER
Moi, en 1987, je n’avais que 2 ans. J’ai grandi avec un peu de rock, mais principalement du Dire Straits, Toto, Genesis et des trucs assez soft. Autant dire que ça ne fait pas partie intégrante de ma culture générale, mais que j’ai connu et aimé un certain type de rock. Bon, déjà, celui-ci n’était pas du tout représenté, ce qui n’a pas aidé.
Le film s’ouvre sur une scène digne des pires nanars allemands trouvés sur M6 un après-midi de semaine : la jeune Sherrie se dirige vers L.A. en poussant la chansonnette, rencontre le beau Drew, ils chantent, sa valise est perdue mais c’est pas grave au bout de trente secondes, bref, c’est mignonnet et un poil insupportable de niaiserie. “C’est de la parodie”, me souffle-t-on à l’oreille ; on me dit également que le film est une adaptation de Broadway ; il paraîtrait que le mauvais goût dégoulinant sur l’intégralité du film soit un choix. Le problème, c’est que ça n’accroche pas. Ca ne fait pas souvent rire non plus.
Tout le film ou presque se centrera sur leur histoire d’amour, sympathique certes, mais ruinée par leur jeu insipide et non mémorable. Aucun charisme, aucune présence… Tandis que les vrais tubes rock se font rares. Bref, pour un film sur l’esprit ROCK, c’est fort fâcheux. Ne parlons même pas du gâchis engendré par Catherine Zeta-Jones et Bryan Cranston (mais mec, t’es Heisenberg quoi, tu n’as pas besoin de ça !).
Heureusement, le tout est relevé à mi-parcours d’une part par le duo Alec Baldwin / Russel Brand qui m’ont bien fait rire, et d’autre part par Tom Cruise, monstre de présence et de jeu éclipsant tous les autres par sa prestation. Parfaitement crédible dans le rôle du rocker en déclin, bourré et drogué (oh wait, mais un peu comme sa vraie vie non ? oui bon scientologue, c’est pareil…), un peu répugnant, mais sensuel quand même. Nous sommes partagés entre le malaise et la fascination.
Le final, sur fond de Don’t Stop Believin’ désormais (re)connu pour avoir été récemment repris dans Glee, achève d’ancrer ce sentiment d’arnaque profonde. Hey mais, le réal a un nom familier, est-ce qu’il n’aurait pas bossé sur Glee, d’ailleurs ? OH WAIT. Mais alors, POURQUOI avoir fait cette erreur monumentale en connaissance de cause ?
Tu sors donc de là en vomissant des arcs-en-ciel et tu te remets un bon vieil album des Stones pour doucher des paillettes qui te restent dans les oreilles.
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Einsenheim… Tiens tiens… Et Heisenberg, non ?
Allez, 4/10, on zappe !
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